Bains (43370)

La chapelle Saint-Roch est étroitement liée à l'histoire locale des voies de pélerinage jacquaire, en tant que chapelle d'étape du Velay. Dès 1321, la chapelle est connue sous le vocable de Saint-Roch pour rappeler son passage à Montbonnet au retour de Rome. Au 14e siècle, la chapelle a sans doute été incendiée par les routiers, puis restaurée au 15e. L'édifice a conservé sa structure ancienne avec une porte en tiers point dans la tradition de l'architecture des Templiers ainsi que ses fenêtres aux ébrasements romans qui subsistent au nord et au chevet de l'abside où la fenêtre du chevet primitif fut sans doute reportée au chevet actuel au 15e siècle. Des boiseries entourent le choeur depuis les travaux menés en 1935.

Cette croix porte aux extrémités des fleurons avec rosaces quadrilobées. Sur la face antérieure, statuette du Christ. Sur la face postérieure, statuette de la Vierge surmontée d'une tête d'ange aux ailes déployées. Sur un des pans de la base du fût, la date de 1631 est gravée ; AVE MARIA sur le second ; des inititales à demi effacées, probablement celles du donateur, sur le troisième.

Croix formée de deux tiges dans lesquelles s'encadrent des losanges terminés, à leurs extrémités, par des volutes. Elle porte au centre et à l'intersection des croisillons un coeur d'où partent quatre rayons terminés par des fleurons à trois pointes. Les extrémités des croisillons et de la branche supérieure sont terminées par des lames de fer contournées en fleurs-de-lys.

Eglise romane, considérablement remaniée. L'église a été revoûtée d'ogives à la fin du 13e ou au début du 14e siècle. L'abside est complètement refaite. La façade présente un grand intérêt par la richesse de son ornementation rare en Velay. Le porche comporte dix colonnettes tronconiques avec astragales prises dans le fût et à chapiteaux soignés. Au-dessus, se trouve une grande archivolte décorée de lobes et entourée d'une moulure ornée d'animaux et de personnages. Trois arcatures meublent la partie supérieure de la façade. Celle du milieu est percée d'une baie légèrement remaniée.

Maison de béate et d'assemblée spécifique du Velay. L'institution des béates est adaptée à la structure de l'habitat vellave, constitué d'un grand nombres de hameaux trop petits pour ouvrir chacun une école. Les habitants font alors appel à une béate pour instruire les enfants. Les béates vellaves constituaient une association laïque de filles pieuses soumises à une règle commune (la première remonte à 1730, la dernière à 1834). La béate est l'hôte d'un village qui l'héberge et l'entretient en échange de ses services. Elle dispose d'une maison construite et aménagée par les habitants et qui reste leur propriété indivise. L'édifice est ici de plan carré, avec une façade principale s'ouvrant d'une porte et de deux fenêtres surmontées d'épais linteaux de pierre. Au-dessus, sur le toit, la cloche est portée par une pierre plate posée sur deux petites pierres. Cette maison témoigne d'une architecture sommaire à la fonction originale.