Bassignac (15240)

L'importance de l'agglomération et son éloignement du chef-lieu y firent élever un sanctuaire dès la plus haute Antiquité. L'édifice actuel remonterait au début de la période romane, comme en témoigne l'archaïsme des chapiteaux et des bases de colonnes et colonnettes. L'église est formée d'une nef rectangulaire et d'une abside semi-circulaire formant choeur. La nef est recouverte d'une fausse voûte en plâtre, mais dut porter autrefois un plafond ou une charpente apparente. Le choeur communique avec la nef par un arc en plein cintre à double rouleau, reçu par l'intermédiaire de larges tailloirs chanfreinés, sur des pilastres sans bases, le rouleau supérieur tombant en avant sur de petits pilastres cubiques engagés aux angles de la nef. Ces supports forment entre eux un angle où est adossée une colonne surmontée d'un chapiteau sans emploi dont la corbeille est ornée de demi-cercles accotés terminés par une boule, dont la forme est spéciale à l'arrondissement de Mauriac. Les chapiteaux de la fenêtre médiane éclairant l'abside, sont sculptés de deux lions affrontés pour l'un, et le même décor que ceux de l'entrée du choeur pour l'autre. La façade ouest s'ouvre par une porte dont l'arc en plein cintre encadre un tympan de 1778 et présente des chapiteaux ornés. Le clocher-mur se termine en pignon aigu, surmonté d'une croix antéfixe, et est percé de deux baies en plein cintre .

Maison construite au 18e siècle à l'emplacement d'un prieuré. Edifice caractéristique de l'habitat rural cantalien de par ses matériaux et ses dispositions : une ferme de type bloc-à-terre constituée d'un logis et d'une grange-étable attenante, construits en moellons de grès et couverts en lauze. A l'intérieur, une cuisine avec large cheminée contenant un cantou, un potager et une aiguière (souillarde). Certains éléments dénotent le raffinement d'une habitation plus bourgeoise : portail sculpté, présence d'un salon et d'une salle-à-manger.

En 1868, la création d'une ligne de chemin de fer reliant Clermont à Tulle est décidée, prévoyant un embranchement à Eygurande pour permettre l'exploitation des mines de charbon. En 1882, ouverture de la ligne dont la bifurcation n'atteint que Largnac. En 1887 est créée la ligne Aurillac - Mauriac. La jonction avec la première ligne, passant par Vendes, n'est réalisée qu'en 1893 en raison des obstacles à franchir, nécessitant la construction de ponts, viaducs et tunnels. L'ingénieur Daigremont est chargé de cette portion. Le viaduc de la Sumène, achevé en 1893, a été exécuté par les fonderies Commentry-Fourchambault. Il se compose de piles de maçonnerie en granit sur lesquelles reposent des tabliers en acier à travées solidaires d'une portée de 78 mètres.