Beaulieu-sur-Dordogne (19120)

Eglise abbatiale Saint-Pierre du 12e siècle. Vestiges de l'ancienne abbaye du 12e et du 17e siècle. L'église et la salle capitulaire élevée dans le prolongement du bras nord de son transept, sont les seules parties intégralement conservées de l'abbaye bénédictine fondée par Raoul de Turenne, archevêque de Bourges. La partie la plus importante des restes des anciens logis monastiques est constituée par le mur qui, dans l'alignement du mur nord de l'ancienne salle capitulaire, se poursuit vers l'ouest jusqu'à la rue de la République. Il formait la façade sud du corps de logis fermant le préau au nord. Il s'ouvrait par une rangée de fenêtres dont subsiste une partie des montants vers l'ouest. Sur sa partie ouest, il est percé d'un portail à l'arc en anse de panier. Le logis monastique joignant l'église ne s'étendait pas jusqu'au précédant. Une petite cour ou un passage se trouvait entre les deux.

Il s'agit de l'ancienne église paroissiale du bourg. Ruinée par les Anglais, l'église est restaurée en 1474 puis abandonnée à la Révolution. Après le Concordat, l'église de l'abbaye étant devenue paroissiale, celle-ci fut affectée à la confrérie des Pénitents Bleus aujourd'hui disparue. Elle n'est plus qu'une chapelle annexe de l'église Saint-Pierre. Construite à la fin du 12e siècle, l'église comporte une nef voûtée de charpente, un transept à voûte d'arète sur doubleaux, sans nervure. Les deux bras sont couverts en berceau. Une abside circulaire, voûtée en cul de four reposant sur trois arcatures colonnettes dont les chapiteaux et les bases sont sculptés, communiquait par deux petites portes avec les absidioles du transept. Quatre chapelles du 15e siècle furent ajoutées de chaque côté de la nef. Le portail du 14e siècle repose sur des pilastres carrés sans chapiteaux. Au-dessus s'élève un clocher-mur à quatre baies avec pignon percé d'une baie centrale. Un autre portail, du 12e siècle, s'ouvre sur le bras sud du transept. Le dallage de l'église est couvert de curieux signes lapidaires.

Immeuble à rez-de-chaussée et étage noble, ouvert de lucarnes Louis XIII en pierre de taille sur deux façades. Corniche en pierre de taille. Y est né, en 1828, le général Dufaure du Bessol (campagnes de Crimée, Kabilie, Italie, Mexique, guerre de 1870).

Bâtiment rectangulaire avec lucarnes du 16e siècle et deux tourelles d'angle.

Maison reconstruite sur d'anciens vestiges des 13e et 14e siècles, et ayant appartenu au premier juge de paix de Beaulieu à la fin du 18e siècle. Tour d'escalier à l'italienne. Porte d'entrée à fronton de style Louis XIII. Clocheton avec saillie sur petites consoles. A l'intérieur, sur jardin, loggia à piliers de pierre carrés. Galerie du deuxième étage en pan de bois avec remplissage de briques apparentes. Pigeonnier d'angle sur consoles de bois.

Tourelle carrée à pan coupé avec escalier à vis. Porte d'entrée 15e siècle. Croisée à fronton et coquille. Grande croisée à pilastres et meneaux Renaissance.

Façade à rez-de-chaussée avec ouvertures en ogives. Au premier étage, croisées à meneaux en croix et mouluration 15e siècle. Deuxième étage en encorbellement à pan de bois, croisillons et torchis. Cet édifice semble être une dépendance de l'ancienne abbaye.

Façade classique du 16e siècle. Porte à colonnes et entablement avec frise sculptée. Deux croisées à colonnes avec frontons triangulaires. Corniche en pierre de taille.

Maison semblant faire partie de l'ensemble de l'ancien collège. Porte à fronton du 17e siècle. Pilastres avec bases et chapiteau. Entablement à fronton coupé.

Tourelle d'escalier à vis octogonale. Porte d'entrée de style Louis XIII (1630). Pilastres à bossages. Fronton triangulaire à pinacles. Ecusson armorié. Une croisée à encadrement et appui moulurés, et une autre à simple chanfrein.

Porte d'entrée de l'escalier à vis de style flamboyant avec écusson armorié. Au-dessus, croisée à meneau horizontal. L'autre façade présente également deux autres croisées du 15e siècle.

Maison du 18e siècle, composée d'un rez-de-chaussée, de trois étages et d'un comble. Sur la façade en pierre, un propriétaire a incrusté, à la fin du 19e siècle, une suite de fragments de sculpture provenant de maisons détruites de Beaulieu et des environs. Plusieurs de ces fragments sont d'un style 15e et 16e siècle. A l'intérieur, la maison conserve une cheminée du 16e siècle dont le manteau est sculpté. Sur la zone supérieure, représentation de la tentation d'Adam et Eve et sans doute de l'expulsion du Paradis. Sur la zone inférieure, des têtes sont inscrites dans des médaillons circulaires.

Maison construite sur la ceinture d'anciens remparts. Le deuxième étage est à pan de bois et torchis, à encorbellement. Toiture en tuiles plates.

Immeuble d'angle à rez-de-chaussée et un étage. Le rez-de-chaussée présente des ouvertures avec cintre en ogives. Grand balcon sur consoles courant au niveau du plancher du premier étage. Combles à longs pans couvrant le balcon. Un pigeonnier est disposé sur l'angle. Couverture en tuiles plates.

Porte en ogive, moulurée, base gothique. Clé sculptée aux armes de la ville.

Tour carrée et trapue située sur l'enceinte des anciennes fortifications de la ville. Percée d'une porte, à plein cintre. A l'étage, une fenêtre avec mouluration du 15e siècle dont les croisillons manquent. Petite croisée en ogive au deuxième étage.