Beaulieu-sur-Mer (06310)

En 1893, James Livesey donne le terrain sur lequel Saint Michael's church est construite la même année. Les plans sont réalisés par l'architecte Temple Moore sur un programme du révérend Stephens qui choisit un style historiciste d'inspiration italienne. Sur le terrain, Moore est suppléé par Aaron Messiah, lui-même assisté du maître d'œuvre Toussaint Giuge. L'édifice de plan allongé consiste alors en une simple nef voûtée en berceau dont l'accès se fait par un porche rapporté sur le pignon. Pour clore la nef, une abside couverte d'un cul-de-four abrite le chœur. L'église est consacrée en janvier 1894. Les trois années suivantes sont consacrées aux aménagements intérieurs. En point d'orgue de la réalisation, le tableau du retable figurant une Ascension par Ernesto Bellandi, la barrière de communion et la chaire sont disposés en 1897. Au tournant du XXe siècle, l'église, bien que récente, devient trop petite pour la communauté anglaise qui croît de manière importante. Le projet d'agrandissement est alors confié à Aaron Messiah qui ajoute à l'édifice deux bas-côtés voûtés d'arrêtes et un campanile. En outre, il surélève le porche existant pour former un portique qui abrite à l'étage la tribune d'orgue. Cette intervention renforce définitivement le caractère néo-baroque de l'église. Les travaux débutent en mai 1903 et s'achèvent à la fin de l'année. Enfin, la décoration est complétée par la réalisation des décors peints et des quatre haut-reliefs du chœur entre 1911 et 1913, œuvre du chapelain Bertrand Pleydell-Bouverie

La villa est construite à partir de 1826 par Gaétan de May, dont la famille est fixée à Villefranche depuis déjà plusieurs siècles. Dès 1842, la villa n'est plus habitée par ses propriétaires, mais par les métayers du domaine ; elle a été rachetée par la commune en 1967. Le bâtiment, de style néo-classique, formé d'un seul bloc rectangulaire, comprend trois niveaux. Au rez-de-chaussée, deux pièces sont décorées de peintures murales représentant des paysages ; au premier étage, deux pièces possèdent un plafond peint, la troisème est entièrement peinte d'un décor illustrant le jugement de Pâris.

Villa construite de 1902 à 1908 par l'architecte niçois Emmanuel-Elisée Pontremoli pour l'historien et archéologue Théodore Reinach, et léguée par lui à l'Institut de France, à sa mort, en 1928. C'est une reconstitution idéale d'une maison grecque de l'époque hellénistique, adaptée à la fonctionnalité moderne (et à l'éclairage électrique). Les peintures murales sont dues aux peintres Adrien Karbowsky et Gustave-Louis Jaulmes et les stucs à Paul-Jean-Baptiste Gasq. Les douze colonnes monolithes en marbre blanc de Carrare qui entourent le péristyle sont taillées par Nicoli. Les tentures de lin qui remplacent les portes sont brodées par le créateur Ecochard. La vaisselle de table est réalisée par Emile Lenoble et les meubles par l'ébéniste parisien Bettenfeld sur des dessins de Pontremoli. La villa, gérée par la Fondation Théodore Reinach, est utilisée pour des colloques, des séminaires et diverses animations culturelles. £