Bessines-sur-Gartempe (87250)

La famille de Razes fit construire le château au milieu du 15e siècle. Il fut restauré en 1736 et une chapelle y fut bâtie en 1739. La terre et le château furent vendus à la Révolution. En 1860, les terres furent revendue au détail et le château démoli. Il en reste les vestiges d'une tour et les douves. Au début du 14e siècle, il comportait un corps de bâtiment central flanqué de deux tours circulaires, entouré de fossés de plan rectangulaire. Dans le fond des douves ont été trouvées des sculptures gothiques représentant des faces humaines et des animaux. Elles ornaient le rampant d'un mur-pignon. Deux anges portent un blason.

L'édifice a été élevé au 13e siècle mais il a subi de nombreux remaniements du 15e au 18e siècle, et au 20e siècle. L'église se compose d'une nef avec deux chapelles latérales formant transept. La nef comprend quatre travées voûtées avec des arcs en pierre, de la fin du 14e siècle, avec doubleaux diagonaux et formerets, reposant sur des demi-colonnes engagées. Les quatre angles de la croisée sont décorés de quatre grosses colonnes antérieures aux précédentes, avec chapiteaux du 13e siècle. Un oculus est situé à la rencontre des diagonaux. Les deux chapelles du transept ainsi que le choeur sont voûtés avec des arcatures du 14e siècle. Les colonnes et leurs chapiteaux sont antérieurs aux arcatures de la voûte et paraissent de la fin du 12e siècle. Les voûtes primitives se seraient effondrées après la déformation des murs, due à la poussée des voûtes primitives. Celles existantes auraient été reconstruites à la suite. A l'extérieur, un clocher est construit à la croisée du transept.

Ce lieu de passage semble avoir été fréquenté dès l'Antiquité. L'ouvrage actuel peut être daté entre le 13e et le 15e siècle. Ce pont tiendrait son nom des religieux grandmontains dont l'abbaye chef de l'ordre rayonnait à une vingtaine de kilomètres du site. Le tablier en dos d'âne repose sur trois arches en berceau brisé et deux piles. En amont, les piles sont renforcées d'avant-becs au sommet en bâtière dont la hauteur ne dépasse pas le tiers de celle du pont. Chaque rive est équipée d'une culée oblique pour diriger le courant des eaux en cas de crue. Le parapet est récent (1904). L'arche centrale a été reconstruite après plastiquage en 1944.