Bruère-Allichamps (18200)

Monuments historiques de Bruère-Allichamps

• Ancienne abbaye de Noirlac

Ancienne abbaye de Noirlac

L'abbaye a été fondée en 1136. En 1150-1160 : construction du chevet, du transept et des deux dernières travées de la nef de l'église. En 1170-1190 : construction des voûtes d'ogives du transept, des voûtes d'arêtes des deux dernières travées des collatéraux, des ailes orientale et occidentale des bâtiments conventuels (salle capitulaire, cellier). Dans la première moitié 13e siècle : édification des six premières travées de la nef, des collatéraux et du réfectoire. Au milieu du 13e siècle : façade ouest de l'église et voûtement du cellier. A la seconde moitié du 13e siècle : reconstruction des ailes nord et ouest du cloître. Au milieu et à la seconde moitié du 14e siècle : reconstruction des ailes sud et est du cloître. A la première moitié du 18e siècle : réfection de la charpente du cellier. Au milieu du 18e siècle : réaménagement du dortoir des moines, reprise complète de l'aile est en avancée, construction d'un escalier monumental dans l'ancien réfectoire transformé et divisé en deux étages. En 1974 : restauration complète de l'abbaye. Ces différentes campagnes ont été datées par travaux historiques. Les vitraux de l'église et du réfectoire ont été réalisés sur les cartons de Jean-Pierre Raynaud et mis en place en 1977.

• Château dénommé Châteaufer

Château dénommé Châteaufer

Le château du Breuil fut construit entre 1666 et 1670 sur le territoire de l'ancienne paroisse d'Allichamps, aujourd'hui Bruères-Allichamps, à la limite du Berry et du Bourbonnais, pour Charles Le Fer, receveur général des Finances à Bourges, qui lui laissa son nom, Chateaufer. Le nouveau château s'élève à l'emplacement de l'hôtel seigneurial du Breuil, ancien fief relevant de Bruère attesté dès le 14e siècle. L'étude réalisée en 1985 par l'Inventaire général a montré qu'après une période d'intense activité architecturale à la fin du Moyen Age, Châteaufer est le seul édifice construit a novo au 17e siècle dans le canton de Saint-Amand-Montrond. Le plan-masse est révélateur de la fonction même de cette nouvelle demeure et reflète les traits dominants des conceptions architecturales du temps, bien que l'édifice soit relativement modeste. Simple en profondeur, encadré d'ailes perpendiculaires, dont l'une abrite l'escalier en pierre rampe sur rampe, le corps de logis comprend un rez-de-chaussée peu développé, un étage noble et des combles couverts de tuiles plates. Aucune rupture dans la ligne de faîte des toitures ne vient modifier l'horizontalité de l'ensemble. Le décor est simple et les seuls éléments sculptés sont réservés aux encadrements des portes et des lucarnes de la façade antérieure. Les bâtiments agricoles intégrés à la composition d'ensemble soulignent le parti de plan symétrique. Cette demeure sobre et équilibrée présente encore beaucoup d'authenticité et le grand avantage d'avoir conservé des décors peints sur les murs datant de la construction qui est parfaitement datée.

• Borne milliaire en pierre de l'époque gallo-romaine

Borne milliaire en pierre de l'époque gallo-romaine

Cette borne milliaire date du 3e siècle. Elle a été trouvée près de l'église d'Allichamps en 1737, et transportée en 1799 à la demande de Béthune-Charost, sur la place de Bruère. Elle fut creusée pour servir de sarcophage au 5e siècle. Le monument se compose d'une petite plateforme élevée de trois marches portant un piédestal sur lequel est dressée la borne, couronnée par une tablette moderne moulurée. La borne est un bloc calcaire dont la section rectangulaire d'origine se devine sous les retailles faites au moment de sa transformation en sarcophage. Le sommet porte une inscription.

• Eglise du prieuré Saint-Etienne d'Allichamps

Eglise du prieuré Saint-Etienne d'Allichamps

Cette église prieurale et paroissiale dépendant de l'abbaye augustine de Plaimpied, a été construite sur un site gallo-romain. On trouve d'ailleurs des remplois gallo-romains dans le mur occidental. La nef date peut-être du 11e siècle. Le choeur a été construit au milieu du 12e siècle. L'église a été vendue à la Révolution comme bien national. Des parties de la nef et la coupole de la croisée du transept ont été détruites. Des travaux ont été datés par travaux historiques.