Cléder (29233)

La présence votive des bubons sur le fût évoque le souvenir de la grande épidémie de peste qui sévissait en Léon à la fin du 16e siècle. Le socle affecte la forme d'un dé sur lequel repose un entablement avec architrave, frise et corniche. La frise est ornée d'un motif en chaine. Un jeu de six contreforts s'arcboutent à la partie inférieure du fût. Ces contreforts sont taillés en quart de cercle et leur ensemble dessine un dôme ajouré. Le fût circulaire et bosselé. La double console de Kersanton est aujourd'hui privée des deux ou quatre saints personnages (adossés par deux) qu'elle reçut à l'origine. Le croisillon présente, à l'ouest, le Christ et, à l'est, un évêque bénissant.

La croix en granit se trouvait autrefois en bordure de route et a été déplacée en 1933 pour des raisons d'utilisation de terrain. Deux gradins carrés supportent le socle. Le socle, d'une hauteur totale de 50 cm, présente, à partir de 25 cm, des faces s'élevant en oblique, en forme de pyramide tronquée sur le sommet de laquelle se dresse la croix. La forme quadrilobée de cette croix monolithe lui confère l'allure d'une croix de Malte.

Le manoir a été commencé en 1535 par l'aile Est, puis partiellement modifié et poursuivi au 17e siècle par le corps de logis nord puis l'aile ouest (anciens communs). Au sud, une esplanade surélevée est encadrée par le pavillon du chapelain et par une chapelle du 19e siècle. L'aile Est présente des fenêtres à meneaux à linteaux en accolade, ainsi que la tour d'angle. Un encorbellement de pierre permet de passer de trois à deux murs.

Bâtiment de style Louis XIII de plan rectangulaire. Aile en retour de style Louis XV. A ce corps sud en avancée sur la façade sud, se trouve accolée une petite construction sur sa façade ouest. L'entrée sud présente une série de clôtures et de piliers décorés.

Ce moulin, non daté, date du 16e ou du 17e siècle. De plan rectangulaire massé, il comporte un étage carré. La construction est en pierre de taille de granit, renforcée par des contreforts. La cheminée signale que le moulin contenait une pièce d'habitation. La couverture est en ardoise ; les pignons découverts et le larmier de la souche de cheminée indiquent que la couverture originelle était le chaume. L'élévation sud comporte une adjonction plus récente, à couverture en tuile mécanique. Mis à ferme, ce moulin était habité par le meunier et sa famille. Il constitue un édifice intéressant par la qualité et l'état de conservation du gros-oeuvre et par son volume général intégralement préservé.