Curemonte (19500)

Une maison féodale aurait été bâtie en 1083. A partir de 1308, elle fit partie des bâtiments de la commanderie de l'ordre féminin de Malte, établie à Curemonte. Au milieu du 14e siècle, elle appartenait à Hugues de Jean. L'édifice se compose de deux bâtiments en équerre, avec tour carrée d'escalier à la jonction des deux corps. La tour abrite l'escalier à vis qui dessert les deux bâtiments.

Edifice d'intérêt archéologique, exemple d'une construction romane montrant une modérature assez primitive, en particulier pour les bases. Cette église était, en 1714 et 1747, une annexe de Curemonte. Elle fut peut-être une cure dont le titulaire aurait passé, avec son titre, à l'église du bourg de Curemonte. Elle était entourée d'un cimetière dont la clôture subsiste partiellement. Dans son voisinage s'élevait le château de Vorti qui fut, lors de la guerre du Bien Public, en 1465, incendié avec l'église et le reste des maisons. L'église resta mutilée. Elle présente une orientation inversée (choeur à l'ouest) et est formée d'un vaisseau de trois travées précédant un choeur en forme d'abside, flanqué au sud d'une chapelle au chevet arrondi. Corbeilles sculptées de feuilles plates lancéolées, avec boules dans les angles ; serpents enlacés que surmontent feuilles et volutes ; corbeille de feuillages chargés de fruits dans les angles ; atlantes...

La paroisse de Saint-Genest, annexe de la cure, de l'église Saint-Barthélémy, était propriété de la grande Prieure de Fieux de l'Hôpital-Beaulieu, ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, diocèse de Cahors. Elle fut des premières données par Saint-Rodolphe (860) à l'abbaye de Beaulieu. Saint-Genest dépendait de la châtellenie de Turenne par cinq villages et gardait encore son autonomie communale, sinon paroissiale, au début du 20e siècle. L'église est de plan rectangulaire. La nef présente, dans son angle nord-ouest, une tourelle renfermant l'escalier à vis qui donne accès au clocher.

Témoignage d'une co-seigneurie, deux châteaux se partagent une même enceinte. Celui qui est au centre, datant du 13e siècle, est appelé château de Saint-Hilaire ; celui qui est près de l'entrée est le château de Plas. Le château de Saint-Hilaire, rectangulaire, est flanqué de trois tours couronnées de mâchicoulis et coiffées de toitures en tuiles plates. Il comprend un rez-de-chaussée et trois étages. La porte d'entrée Est est Renaissance. A l'intérieur, cheminées, panneaux en stuc, boiseries, peintures. Le château de Plas se compose de deux tours carrées auxquelles est adossé un grand bâtiment rectangulaire élevé au 17e siècle. L'entrée se fait par une porte encadrée de pilastres à bossages, dont l'entablement est surmonté d'un cartouche aux armes de la famille de Plas. A l'est du mur d'enceinte s'élève un vaste bâtiment servant de remise et de grange. Cette construction s'ouvre sur l'extérieur par une série de larges baies en anses de paniers. Elle est flanquée, à chaque extrémité, d'une petite tourelle et remonte au 17e siècle. Deux tourelles, l'une cylindrique, l'autre hexagonale, flanquent le mur d'enceinte au sud.

Maison noble composée d'un corps de logis rectangulaire sur rue et d'une tour ronde d'angle abritant un escalier en vis. D'après son décor d'architecture, elle peut être datée du 16e siècle. La maison appartenait à un personnage exerçant des fonctions d'officier auprès des châteaux de Curemonte.