Daoulas (29460)

L'église de Daoulas, aujourd'hui paroissiale, était à l'origine une église abbatiale, dont les vestiges architecturaux les plus anciens se situent dans la nef. Cette partie est la seule qui subsiste à peu près intacte de l'édifice reconstruit entre 1164 et 1173 sur l'emplacement d'un sanctuaire antérieur aux invasions normandes. L'église a en effet subi par la suite de nombreux remaniements, dont deux phases principales. La première correspond aux 15e et 16e siècles, avec la reconstruction d'un choeur gothique, l'élargissement du bas-côté sud et l'adjonction d'un porche sud en forte saillie, caractéristique de l'architecture léonarde et cornouaillaise de l'époque. De la seconde phase date l'aspect actuel (roman) de l'édifice : l'architecte diocésain Bigot, sur demande du curé de l'époque, a en effet opté dans les années 1880 pour un retour à l'état d'origine, ou supposé tel. Le choeur n'y a pas survécu, le porche en revanche n'a été que déplacé. Il se présente aujourd'hui comme une structure indépendante, une sorte d'entrée monumentale qui donne accès au cimetière. Si l'on excepte son emplacement actuel, quelque peu incongru, son architecture est parfaitement représentative de celle des autres porches de l'époque, et il offre l'avantage sur beaucoup d'entre eux d'avoir conservé ses statues d'origine.

Chapelle en forme de croix latine, avec un seul transept, contenue dans l'enclos monastique. La nef et la façade principale remontent au 16e siècle, avec ogives et sculptures. Le transept est séparé de la nef par une colonne qui possédait un chapiteau sculpté rappelant le style de l'architecture lombarde, détruit. Au Moyen-Age, s'y rassemblaient les pèlerins désirant rejoindre Rocamadour ou Compostelle à pied.

L'oratoire est une petite construction. L'abside est en maçonnerie. Les côtés sont vitrés. La façade est en bois à claire-voie avec balustres. Une inscription indique des restaurations en 1847 et 1885. A l'intérieur de la chapelle, décor de frises sculptées. La fontaine, de la même époque, se compose d'une niche décorée de quatre pinacles et d'une piscine. Elle porte une inscription indiquant qu'elle fut élevée en 1550.

Cet édifice en granit se situe entre la tradition gothique et Renaissance. Le calvaire dénote une oeuvre de la seconde moitié du 16e siècle, la date de 1590 lui étant attribuée. Le calvaire, monté sur un fût octogonal, est placé sur un socle semblant dater du 18e siècle. Deux consoles portent la Vierge et Saint-Jean. Au centre se trouve la Croix. Cet arrangement ne semble pas être d'origine.