Dinard (35800)

Le Tennis-Club de Dinard est intimement lié à l'histoire du développement de la station balnéaire de Dinard : celle-ci, lancée à partir de 1850, s'est caractérisée très vite par l'importance d'une population anglaise de niveau social évidemment élevé. Sans le développement d'équipements de loisirs nécessaires, le succès de la station aurait été bien compromis. C'est à Monsieur Lesage, ancien maire de Dinan et propriétaire de la villa Beauregard depuis 1853, que revient le mérite d'avoir permis la contruction, en 1879, du Dinard Lawn Tennis Club, en cédant les jardins de la villa et les terrains qu'il avait acquis à côté, pour y installer les courts. Le Tennis-Club a très vite connu un grand succès, et a été fréquenté par de grands joueurs, d'abord uniquement anglais, puis français, avec le succès grandissant de la Coupe de Dinard. Détruit en grande partie pendant la guerre, il a été réaménagé.

L'ancienne redoute de l'île fut transformée en fort par Garangeau en 1689. Situé au sommet de l'îlot principal, son enceinte occupe un périmètre irrégulier percé de créneaux. Sur le plan Est se voit un petit bastion pentagonal et, à l'angle sud-est, un autre bastion appelé "l'Avancé". Ce bastion donne accès au fort. Un bâtiment de casernement et un magasin à poudre dominent les courtines.

La villa est édifiée, à partir de 1938, par et pour l'architecte Michel Roux-Spitz, maître du clacissisme moderne. Bâtie en granite et béton, elle est couverte d'une toiture- terrasse et prolongée d'une rotonde en porte-à-faux. Son architecture puise dans le répertoire formel des folies du 18ème siècle, à la fois intime et confortable. Elle s'accompagne d'un jardin d'esprit méditerranéen agrémenté de sculptures d'Alfred Janniot.

La demeure du Tertre Corbin est construite au tout début du 18e siècle dans le prolongement d'une petite maison du siècle précédent qui servait de pied-à-terre à un marchand de toiles de Saint-Thélo. Son commanditaire est un maître-orfèvre et banquier de Saint-Malo, qui la cède quelques années plus tard à un marin corsaire devenu armateur, Robert Surcouf de Maisonneuve. Elle passe ensuite entre plusieurs mains, jusqu'à son acquisition il y a une quinzaine d'années par ses propriétaires actuels. Cette ancienne maison de villégiature campagnarde s'apparente aux malouinières dont elle possède certains caractères récurrents, sans pour autant adopter la régularité de plan et l'ordonnancement des façades qui s'imposeront bientôt dans ce corpus d'édifices.

Edifiée en 1893 par l’architecte Alexandre Angier pour le couturier parisien Emile Poussineau, la villa domine un relief abrupt où s’étage un jardin d’agrémént descendant jusqu’à la mer et ceint de puissants murs de clôture. Cette demeure, de style néo-Louis XIII, juxtapose plusieurs corps de bâtiments dont une tourelle carrée couverte d’une haute toiture en pavillon. Très peu modifiée depuis l’origine, cette maison est représentative des belles et grandes villas qui succèdent aux premières implantations anglaises des années 1850-60 contribuant fortement à la renommée de la station.

Le seigneur de Dinard-Saint-Enogat possédait le droit féodal du passage de Dinard à Saint-Malo, ainsi que le droit de haute, moyenne et basse justice. Sur ses terres, fut construit en 1647 le manoir en granit, situé face à un jardin à la française divisé en trois terrasses. De style Renaissance bretonne, le manoir est orné de grilles en fer forgé sur sa façade sud. A l'intérieur, l'ensemble des pièces a conservé presque intégralement la construction d'époque. Les pièces sont agrémentées de grandes cheminées. Le salon et la salle-à-manger ont leurs murs garnis de boiseries.

Le prieuré a été fondé en 1324 par les frères Olivier et Geoffroy de Montfort. Les enfeux contenant leurs tombeaux, se trouvent dans les ruines de la chapelle de ce prieuré. Ces tombeaux sont placés sous des arcatures trilobées. Sur les statues, les têtes sont ornées d'un tortil de baron, les cheveux enroulés et reposant sur un coussin. Ils sont revêtus de leurs armures, épées aux côtés, gantelets. Les bras retiennent des boucliers armoriés. Quatre petits angles sont agenouillés aux angles.