Elven (56250)

Chapelle rectangulaire en granit, épaulée de deux contreforts d'angle à double ressaut. Porte en arc brisé moulurée. Plusieurs baies au sud. Fenêtre de chevet en arc brisé garnie d'un remplage fleurdelisé. A l'intérieur, sur le mur du choeur, fresques grossières représentant Saint-Corneille et Saint-Abbon. Croix monolithe, sans doute plus ancienne, sur le placître.

Eglise moderne ayant conservé l'abside de l'ancien édifice. A l'intérieur, sablières très ouvragées à feuilles et figures. Deux étages de sculptures en haut reliefs séparés par une moulure. A l'étage inférieur, chimères soutenant des écus ; rinceaux avec têtes humaines ; guirlandes de feuillages et de fruits ; oiseaux. A l'étage supérieur, et s'avançant comme sur un balcon, anges à coiffure frisée vus de face et à mi-corps, tenant des écus non armoriés ; personnages divers, à mi-corps, en costumes Renaissance, dans des attitudes diverses, formant comme une galerie de portraits Renaissance française.

La construction de la forteresse de Largoët fut entreprise aux 12e et 14e siècles par la famille de Malestroit, puis de Château-Giron. Le château passa aux Rieux en 1463. Pendant la guerre de succession de Bretagne, l'édifice fut incendié (1487). Sa reconstruction commenca dès 1491. Propriété du surintendant Nicolas Fouquet en 1656, celui-ci fit dresser un état des lieux qui s'avéra alarmant, mentionnant de nombreuses parties ruinées. En 1860 Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments Historiques, estima ces ruines dangereuses. En 1905, Jobbé-Duval, architecte rennais, dirigea des travaux de restauration de la tour ronde. Le château se constitue aujourd'hui des ruines des deux corps de logis (nord et sud) et du châtelet, d'une tour ronde nord-ouest à trois étages et d'un donjon de plan octogonal massif irrégulier, haut de 50 mètres, comprenant cinq étages.