Felletin (23500)

Cette chapelle, bâtie pour la confrérie des Pénitents Bleus, se compose de deux travées voûtées sur croisée d'ogive. De grands contreforts, à l'extérieur, contrebutent les poussées. La décoration consiste en des culs-de-lampe et clefs de voûte armoriées, ainsi qu'une fenêtre avec nervures.

Cette chapelle a été construite à partir de 1478 par Pierre de Bourbon, comte de la Marche et de Castres, en une seule campagne, sur un plan languedocien. Elle est composée d'une nef de trois travées barlongues, d'un choeur à cinq pans et de six chapelles carrées prises entre les contreforts de la nef. Le tout est voûté d'arêtes nervées avec rosaces. La façade est percée d'un portail avec gâble et pinacles, autrefois terminés par deux statuettes. Au-dessus se trouve une large fenêtre avec son fenestrage flamboyant. Une tourelle d'escalier est construite à droite de la façade. Sur la première chapelle de droite se trouve un clocher. Elle a été restaurée en 1882.

La terre d'Arfeuille appartenait déjà à cette famille au 11e ou 12e siècle. Dès le 12e siècle existait un château. En 1481, Pierre de Bourbon, comte de la Marche, permettait à Antoine d'Arfeuille la construction de fossés et d'un pont-levis, sans doute à l'occasion de la réédification du château actuel. L'édifice a subi de nombreuses transformations. Vers 1770, une tour quadrangulaire est ajoutée à l'ouest du corps de logis. Au début du 19e siècle, le donjon et la tour sont arasés. A la fin du 19e, le colombier a été transformé en chapelle et les fossés comblés. Le château se compose d'un corps de logis central flanqué d'un donjon rectangulaire et d'un bâtiment allongé en partie du 18e siècle. Une tourelle d'escalier semi-circulaire est accolée au donjon. Une tour, au nord, domine l'ensemble de la construction. Un jardin à la française au sud a été réalisé au 18e siècle. Il est fermé par de vastes dépendances rectangulaires à l'est et à l'ouest. L'aile centrale est percée de deux baies du 15e siècle. Seul l'intérieur du donjon a conservé ses volumes d'origine. La salle du rez-de-chaussée s'ouvre, par une arcade brisée, sur une chapelle voûtée. Près de la fenêtre nord, la voûte présente des traces de peintures peu lisibles. L'intérieur des autres bâtiments a subi de nombreuses transformations. Plusieurs pièces sont agrémentées de boiseries.

L'église se compose d'une nef comprenant trois travées sur lesquelles s'ouvrent des chapelles latérales voûtées en quart de cercle ; de deux transepts possédant chacun une absidiole ; et d'un choeur comprenant deux travées et terminé par un chevet carré. Sur la face ouest se trouve un clocher avec bas-côtés voûtés en quart de cercle. A la dernière travée de la nef, une chapelle carrée de la seconde moitié du 15e siècle remplace sans doute une première chapelle.

Felletin possédait un fort dès la guerre de Cent ans. La ville était, au 15e siècle, l'une des neuf châtellenies du comté de la Marche. Après la guerre de Cent ans, ses fortifications, dont cette tour est le reste le plus important, furent vraisemblablement remises en état à l'époque des guerres de Religion. Cette tour circulaire flanquait au sud l'enceinte de la ville. Son parement présente un appareil irrégulier, sans trace d'ouvertures anciennes. De son couronnement de mâchicoulis subsiste la rangée complète de corbeaux qui le soutenaient. De la muraille d'enceinte qu'elle flanquait subsiste un arrachement en blocage de maçonnerie, du côté Est.

Cet immeuble présente deux façades séparées par une cour intérieure que ferme un portail côté rue. La première façade est percée, à chaque étage, d'une fenêtre chanfreinée à appui saillant. A l'angle de cette façade, du côté de la cour intérieure, est posée en encorbellement sur cul-de-lampe, une échauguette percée de trois fenêtres superposées dans un axe différent. La petite cour intérieure s'ouvre sur la rue par un large portail chanfreiné dont l'arc brisé est surmonté d'un écu blanc. Dans l'angle gauche de la cour fait saillie une tourelle circulaire renfermant l'escalier à vis.

Quatre arches, celles des extrémités en plein cintre, les deux autres en arc brisé. En 1447, le pont s'appelait pont sombre, puis il prit le nom d'un industriel dont la fabrique était proche.