Gentioux-Pigerolles (23340)

Monuments historiques de Gentioux-Pigerolles

• Croix de Villemoneix

Croix de Villemoneix

La croix s'élève au carrefour d'un chemin rural avec la route N692, à proximité nord du chevet de la chapelle de Villemoneix. Un bloc de granit en forme de dôme sert de socle au fût de la croix. La base cubique du fût octogonal est engagée sur ce socle. Ce fût supporte la croix par l'intermédiaire d'un noeud portant une inscription en caractères gothiques. La croix présente un montant et des bras cubiques terminés par des fleurons formés de quatre crochets de part et d'autre d'un bouton terminal. Le Christ couronné figure sur la face nord ; la Vierge sur l'autre. Détachés du montant, des personnages sculptés en relief sont représentés debout au pied de la croix : deux saintes femmes joignant les mains au sud ; la Vierge et Saint-Jean de chaque côté du Christ.

• Croix sculptée du 15e ou du 16e siècle

Croix sculptée du 15e ou du 16e siècle

Le soubassement est formé de blocs quadrangulaires de granit formant une table. Sur cette table est posé un socle à la partie inférieure cubique, et supérieure en forme de tronc pyramidale. Sur ce socle, est encastré le fût octogonal à base cubique. La croix présente une base élargie sculptée d'une torsade entre deux tores. Le montant et les bras sont cubiques. A leurs extrémités s'épanouissent des fleurons formés d'un bouton d'où rayonnent quatre feuilles coudées. Sur la face ouest est représenté le Christ crucifié qu'entourent deux personnages séparés du tronc : à droite la Vierge ; à gauche Saint-Jean. Sur la face opposée est représentée une Vierge à l'Enfant, couronnée, debout sur un petit socle en saillie.

• Eglise de l'Invention-des-Reliques-de-Saint-Etienne

Eglise de l'Invention-des-Reliques-de-Saint-Etienne

Le patronage de cette église appartenait à l'abbaye de Port-Dieu. L'église est formée d'une nef unique terminée par une abside pentagonale avec choeur couvert en cul-de-four. Corbeilles sculptées. La façade ouest, refaite au 15e siècle, présente un portail dont l'ouverture est abattue d'un chanfrein. Le clocher-mur est ajouré de trois baies. Vers 1860, la couverture en ardoise a remplacé celle en chaume. Modillons sculptés.

• Eglise Saint-Martial

Eglise Saint-Martial

Eglise rectangulaire à quatre travées dont la dernière forme choeur. Chapiteaux polygonaux à corbeilles sculptées de fleurs et d'animaux. Clocher moderne ayant remplacé un clocher-mur. Portail à trois voussures, arc brisé, chapiteaux à crochets et masques humains, tailloirs formant frise.

• Eglise Sainte-Madeleine de Pallier

Eglise Sainte-Madeleine de Pallier

Petit sanctuaire rural caractéristique des églises médiévales du plateau de Millevaches, construites en granit. Il a été édifié au 13e siècle et modifié au 16e. La nef rectangulaire est terminée par un chevet plat. Une chapelle s'ouvre dans le mur nord, voûtée d'ogives à une lierne transversale, partant d'une clé ornée d'un soleil chevelu. Les deux culots sont ornés, l'un d'un oiseau, l'autre d'un motif géométrique. Entre cette chapelle et le mur du chevet, au-dessus d'une ouverture rectangulaire, se trouve un bas-relief. Un personnage barbu, inscrit dans un arc polylobé, tient ses mains levées. En-dessous, un écu est soutenu par deux personnages. Deux autres personnages barbus cantonnent le bas-relief. Cette chapelle appartenait à l'ordre de Malte.

• Maison de notaire royal, sise au village de Pallier

Maison de notaire royal, sise au village de Pallier

Maison construite en 1760-1761 (1760 sur la souche de cheminée et 1761 au-dessus de la porte avec les initiales A.J.) due à Alexis Jabouille, membre d'une famille de notaires royaux depuis la fin du 17e siècle. La façade principale à deux niveaux est construite en grand appareil de pierre de taille. A l'intérieur, escalier à deux volées droites.

• Monument funéraire de la famille Cacaud

Monument funéraire de la famille Cacaud

Monument sculpté vers 1870 par Jean Cacaud pour sa famille. Selon la tradition orale, il était tailleur de pierre et aurait vécu longtemps dans une cabane au flanc du mont de la Bauze. La sépulture se présente sous la forme d'une tombe rectangulaire où sont dressés, sur deux de ses côtés, cinq stèles ornées de scultpures et terminées par un fronton. La stèle centrale, à l'arrière du tombeau, était probablement dédiée à la soeur de Jean Cacaud, qui était couturière. La stèle la plus à droite et à l'arrière du tombeau est formée d'une dalle flanquée de deux colonnettes supportant un fronton sculpté de denticules. La plus ornée des stèles est celle située en arrière du tombeau, à gauche. Le montant médian portait un petit personnage encapuchonné, agenouillé sur un morceau de fût au décor de feuilles imbriquées, et posé sur un masque humain qui subsiste. De part et d'autre se dressent deux piliers cannelés supportant un entablement en saillie sur lequel est placé un fronton triangulaire ajouré d'un trilobe sous lequel s'inscrit une tête barbue soutenue par deux chiens. Les rampants sont garnis de statuettes. Au sommet, une crois pattée se dresse sur un fût de part et d'autre duquel se tiennent debout un homme et une femme portant un grand voile tombant.

• Monument aux morts

Monument aux morts

Monument aux morts situé sur la place principale du bourg. D'après un modèle en bois dessiné par le conseiller municipal Duburgt, il est réalisé en 1923 par des artisans locaux : Jules Pollachi, sculpteur, Ed. Guichard, fondeur et Emile Eglizeaud, entrepreneur. Projet adopté par le conseil municipal et le maire Jules Coutaud, jauréssien et membre de la SFIO, c'est l'un des dix monuments d'inspiration pacifiste recensés en France. L'apostrophe Maudite soit la guerre est mise en évidence par le poing levé d'un orphelin, habillé en costume local. Frappé d'opprobre par les autorités, le monument n'a jamais été inauguré, mais la liste des morts a été complétée par ceux de 1939-45.

• Pont de Sénoueix

Pont de Sénoueix

Il ne subsiste de ce pont, constitué d'une seule arche, qu'un reste de voûte en plein cintre. Il devait être maçonné à joints secs. Les culées, construites en grosses pierres, sont encore visibles. Cet ouvrage portait une voie pavée dont on aperçoit la trace de part et d'autre sur quelques mètres. Autour du pont se trouvent les pierres qui constituaient sa maçonnerie. Le Limousin conserve de nombreux vestiges de ponts anciens à une seule arche. Ces ouvrages, souvent qualifiés de "pont romain", sont datés pour certains de l'époque romaine. Pour les autres, leur construction s'étale du 12e au 18e siècle. Celui de Gentioux est surnommé "pont romain", mais aucun élément ne permet de le dater avec certitude.