Guégon (56120)

Edifice en forme de croix latine, fortement remanié au cours des siècles. Le transept a été doublé d'épaisseur. Une sacristie moderne a été ajoutée contre le choeur. La nef est flanquée de bas-côtés séparés de la nef par des arcades reposant sur des piliers cylindriques octogonaux. Choeur polygonal. Fragments de vitraux du 16e siècle représentant une Annonciation, et une Vierge au pied de la croix en compagnie de Saint-Jean et de Saint-Pierre. Le pignon de la nef est percé d'une porte géminée en anse de panier, surmontée d'accolades très décorées de fleurons et de crochets. £

Château construit par René-Jean Bonin, conseiller au Parlement de Bretagne. C'est une construction de style Louis XIV, composée d'un corps central légèrement saillant et de deux ailes flanquées de deux pavillons en avant-corps. Chaque étage présente en façade des fenêtres en arc surbaissé dont la clef saillante est sculptée. L'accès à la porte principale s'effectue par un perron à double révolution. Les pièces du rez-de-chaussée sont garnies de boiseries d'époque Louis XV. Les dessus de portes des appartements de réception (salon, bibliothèque, vestibule) sont garnis de peintures en camaieu et de scènes champêtres.

La colonne se trouvait autrefois face au portail de l'église. Haute de 3m50, large de 1m70, elle porte un écusson aux armes des Trégranteur.

Le calvaire date du 16e siècle, tandis que le tympan de Coët-Bugat est du 17e siècle. Le tympan triangulaire avec gâble présente un Christ en croix en relief avec la Vierge et Saint-Jean. Le calvaire présente une croix sur fût polygonal surmonté d'une partie cintrée, portant, au recto et au verso, les personnages classiques. Petite lanterne des morts.

Grand fût octogonal le long duquel se déroule en spirale une banderolle portant deux lignes de caractères gothiques. Une bague avec torsade fait chapiteau sur lequel repose la croix avec le Christ. Au pied de la croix, deux ailerons se dégagent, supportant la Vierge et Saint-Jean. Au verso est représentée une Pietà. Un couteau avec manche et oeilleton est ménagé en relief sur le haut d'une des faces du fût.

Croix bannière sous auvent avec flût fleurdelisé, représentant le Christ en croix avec deux personnages à ses pieds. La croix se trouve près de la chapelle de Camphron.

L'ensemble de l'édifice, de plan en croix latine, semble remonter au 11e siècle. Les murs sont en blocage de schiste et de granit mélangés. Les contreforts semblent avoir été rapportés postérieurement. Le plan comportait une nef sans collatéraux, éclairée par de petites fenêtres en plein cintre, largement ébrasées. Le transept à deux croisillons flanqué à l'angle nord-est d'une tourelle contenant l'escalier de la tour qui surmontait la croisée, a vu ses quatre arcs plein cintre remplacés, à l'époque gothique, par des arcs aigus. Les chapiteaux à crochets et les bases à socles surélevés, moulurés de tores plus ou moins aplatis, dénotent la fin du 13e ou le début du 14e siècle. Choeur et façades du croisillon sud remaniés au 16e siècle avec adjonction d'une chapelle au sud du choeur.

Le nom de Val au Houx est une altération de Val au Houlle du nom de la famille du Houlle qui tenait le manoir au 15e siècle. Le manoir est situé au flanc d'un coteau assez pentu dominant un vallon vers le sud. L'élévation antérieure est au nord et donne sur une vaste cour fermée par des bâtiments de dépendances et des murs. Le manoir comprend trois corps de logis alignés au sud de la cour face à l'entrée ; deux corps de logis du 15e siècle ont conservé leur volume d'origine et les charpentes sont en place. L'autre corps de logis serait de la fin du 16e siècle, d'après la mouluration des baies.