Hennebont (56700)

Cette abbaye cistercienne de femmes fut fondée en 1275 par Blanche de Champagne, mère du duc Jean II, sur une terre détachée de la paroisse de Languidic. En 1512, un incendie ravagea toute l'abbaye. De la reconstruction du 17e siècle (1693) , il subsiste la porterie, le logis abbatial et un bâtiment d'exploitation. L'aile principale, au nord, où se trouvait l'entrée de la communauté, est marquée au centre par un corps en légère saillie couronné d'un fronton triangulaire. Les bâtiments nord et est ont été complétés par une troisième aile au sud au 19e siècle. Tous les bâtiments furent vendus à la Révolution ; en 1825, ils abritaient une forge et depuis 1920, le Service des Haras a installé des boxes à chevaux au rez-de-chaussée.

Edifice roman remanié au 17e siècle. La nef seule subsiste, flanquée de deux bas-côtés. Une série de sculptures frustes orne le dessus des piles, et deux chapiteaux surmontent les colonnes engagées à la retombée de l'arc triomphal. Motifs géométriques (crossettes d'angle, losanges, arceaux entrelacés) , mais également une tête de bélier, des chevaux stylisés paissant.

"En 1880, Ernest de Blignières entreprend la rénovation du "Vieux Bot" pour y installer sa collection d'objets d'art arabes, constituée lors de son séjour au Caire dans les fonctions de contrôleur de la dette égyptienne contractée lors du creusement du canal de Suez. Le projet est confié à l'architecte Maigné qui dessine les plans en 1877. Le nouvel édifice reproduit le parti architectural précédent, en rehaussant la construction d'un étage : corps de logis allongé, encadré de deux ailes perpendiculaires saillantes côté sud. L'édifice est achevé en 1883. L'aménagement et la décoration des pièces de réception sont confiés à l'architecte Ambroise Baudry qui réalise un décor de style orientalisant à partir d'éléments provenant de chantiers de démolition de vieux édifices en Egypte."

Chapelle du 16e siècle, n'ayant jamais été achevée. L'édifice devait être voûté en pierre, selon les sommiers des voûtes en attente dans la nef, mais celles-ci n'ont jamais été réalisées. Elles ont été remplacées par une voûte lambrissée, appliquée sur la charpente, probablement dès le 16e siècle. Au 19e siècle, des voûtes d'ogives en plâtre sont réalisées sur une structure en bois.

Les remparts existent dans leur quasi totalité autour de la ville close. La ville avait deux portes : à l'est, la porte Broërec, appelée aussi Porte Prison ; au sud-ouest la porte d'En-Bas, disparue. Plus au nord se trouve la tour Saint-Nicolas, dont la partie inférieure prend la forme d'un rectangle arrondi sur le petit côté. La partie supérieure correspond au chemin de ronde.

Le dépôt d'étalons créé à l'abbaye de Langonnet en 1806 pour le sud de la Bretagne, mal desservi par des routes étroites et peu praticables, est transféré en 1857 à Hennebont dans l'enclos de l'abbaye de la Joie. Le nouveau dépôt connaît une sorte d'inauguration officielle lors de la visite du couple impérial en août 1858. Le Service des Haras ne reçoit alors que cinq hectares avec l'abbaye. Le reste de l'enclos n'est acquis qu'en 1920 et 1921 ; jusqu'à cette date, l'entrée s'effectuait en suivant la rive du Blavet jusqu'à la porterie de l'abbaye. Les haras de Hennebont comprennent sept écuries disposées autour de deux cours ainsi qu'une infirmerie, une forge, une sellerie et les habitations du directeur et du personnel.

Architecture simple réhaussée par une corniche à mâchicoulis. Côté jardin, l'aile gauche est en léger retour en saillie sur l'alignement. A l'encoignure sud-est, tourelle. En façade nord, sur cour d'entrée, même ordonnance avec aile en retour sur côté ouest. Porte d'entrée monumentale avec quatre pilastres et une niche Renaissance de chaque côté. Bâtiment de service encadrant à l'est, datant du 19e siècle. L'hôtel a appartenu aux marquis de Pontcallec.

Le pignon s'orne d'un bas-relief de provenance inconnue, incrusté et encadré à la hauteur du premier étage. Il présente le sujet classique de l'Annonciation avec la Vierge agenouillée recevant le salut de l'Ange.

Escalier-passerelle comportant une volée sur l'arc aboutissant, à sa partie basse, sur une petite terrasse, avec les mêmes balustres que sur les remparts.

Porte appelée autrefois du Broërech, ouvrant les remparts de la ville close, flanquée de deux grosses tours. L'ouvrage a toute sa partie supérieure remaniée au-dessus des mâchicoulis.

Puits avec margelle, recouvert d'une dalle. Une borne fontaine remplace le jeu des poulies. Celles-ci sont conservées avec les rinceaux qui les supportent. La superstructure est en fer forgé. Les diverses membrures se réunissent au sommet en un faisceau surmonté d'une boule.