Itteville (91760)

Monuments historiques d'Itteville

• Eglise Saint-Germain-de-Paris

• Maison-atelier d’artistes d’Étienne et Luce Hajdu

Maison-atelier d’artistes d’Étienne et Luce Hajdu

La maison-atelier d'artistes a été construite entre 1966 et 1969 pour le sculpteur d'origine hongroise Etienne Hajdu (1907-1996) et son épouse Luce (1921-2003), qui exerçait la peinture sous le nom de Luce Ferry, par l'architecte Georges Johannet (1925-1968). Celui-ci avait déjà dressé les plans de leur résidence et atelier principal à Bagneux au début des années 1950, puis en avait réalisé l'extension en 1960.

La maison prend place sur un terrain rocheux et boisé qui domine la plaine située au nord. Elle adopte une forme complexe et sculpturale faite de lignes courbes et obliques, qui dialogue avec cet environnement et n'est pas sans évoquer les formes organiques appréciées par le sculpteur. Construite en rez-de-chaussée, elle présente un plan en H, qui fait peut-être référence à l'initiale du nom des commanditaires. Elle est constituée de deux corps de bâtiment parallèles abritant l'un, à l'est, l'atelier de sculpture et ses réserves, et l'autre, à l'ouest, l'atelier de peinture de Luce Hajdu et la partie privative de la maison : les deux chambres, la salle de bain et la lingerie. Ces deux corps sont reliés au centre par un troisième occupé par le séjour et la cuisine. Le soubassement de la maison est constitué de six coques en béton, au coffrage et au ferraillage très étudiés, qui semblent faire corps avec les rochers. Elles forment l'assise des murs, construits selon un système poteaux-poutres à remplissage de parpaings, et enduits de ciment. Les toitures suivent les courbes de chacune des coques. Elles ont reçu une couverture en shingle, remplacé en 1977 par des bandes de bitume. Leur base est soulignée par une gouttière en zinc et cuivre percée de gargouilles. Les deux entrées de la maison sont disposées à la pointe sud de l'aile est, de part et d'autre d'un mur en béton banché, sur chacune des faces duquel a été moulé un bas-relief de Hadju. L'une dessert un petit vestibule ouvrant sur une réserve et sur l'atelier de sculpture. Elles est précédée d'une rampe qui permettait la manutention des œuvres monumentales. L'autre donne un accès direct au séjour, grâce à quatre marches cylindriques en béton. A l'intérieur, les plafonds en lattes de châtaignier sont animés par des « plis » qui reprennent, de façon inversée, les ondulations de la toiture et offrent, d'une pièce à l'autre, des perspectives variées.