Ivry-sur-Seine (94200)

Ancien hospice construit de 1865 à 1869 par l'architecte Théodore Labrouste, premier architecte en chef des hôpitaux de Paris.

L’immeuble à loyer normal (ILN) Danielle-Casanova est construit entre 1970 et 1972 par l’architecte Jean Renaudie (1925-1981), dans le cadre de la rénovation du centre-ville d’Ivry-sur-Seine, dont Renée Gailhoustet assure la coordination de 1962, où elle produit le premier plan-masse au sein de l’agence de Roger Dubrulle, à la fin de l’opération en 1987. Il est conçu au moment où Renaudie, qui vient d’être associé à l’opération, réoriente le projet d’ensemble, pensé d’abord selon les principes d’un urbanisme sur dalle, alternant tours et barres, vers la mise en forme d’un tissu urbain en nappe, complexe et organique, où les différentes activités s’entremêlent. L’immeuble Casanova, qui comprend 82 appartements, des commerces au rez-de-chaussée et des bureaux aux deux premiers étages, est le premier édifice construit par Renaudie en son nom propre après son départ de l’Atelier de Montrouge. Par réaction contre la pauvreté du langage architectural et des dispositions spatiales des grands ensembles, il y applique pour la première fois l’étagement en gradins qui fait ressembler la construction à une pyramide ou à une colline et une géométrie de la diagonale qui donne aux différents niveaux une forme en étoile. Appliquée à l’agencement des logements, la même géométrie permet d’étirer les espaces, d’accentuer les perspectives, de multiplier les orientations et de diversifier les plans, tous différents. Les appartement sont prolongés par des espaces extérieurs, le plus fréquemment des terrasses plantées, qui traduisent une recherche de compromis entre l’habitat collectif et l’habitat individuel. Edifice manifeste de l’architecture selon Renaudie, qui séduit aussi par sa puissance plastique, il préfigure les autres grandes réalisations de l’architecte, le centre Jeanne-Hachette à Ivry et l’ensemble de Givors, dans le Rhône.

L’immeuble Casanova est situé avenue Danielle-Casanova entre la tour Lénine et la cité du Parc, en face de la médiathèque et de la tour Danielle-Casanova. A l’arrière se trouve la cité Maurice-Thorez. Il comprend 82 appartements, auxquels s’ajoutent au sous-sol des parkings, au rez-de-chaussée des commerces et dans une partie des premier et deuxième étages des bureaux. Il est constitué, en plan au sol, de deux corps de bâtiment perpendiculaires, l’un qui déploie une façade de 110 mètres de long alignée sur l’avenue, suivant un axe nord-ouest / sud-est, l’autre donnant sur le jardin dans l’axe (sud-ouest / nord-est) de la grande barre de la cité Maurice-Thorez

La tour de logements sociaux Raspail a été conçue en 1963 et construite entre 1966 et 1968 par l’architecte Renée Gailhoustet dans le cadre de l’opération de rénovation du centre-ville d’Ivry-sur-Seine dont elle a assuré la coordination de 1962 à son achèvement en 1987, en partie conjointement avec Jean Renaudie. Sa construction est issue du premier plan-masse, adopté en juillet 1962, et qui prévoyait, selon les principes d’un urbanisme sur dalle, de répartir les fonctions dans sept tours alternant avec de petites barres. Cinq ont finalement été construites, dont quatre par Gailhoustet, le reste du projet étant profondément renouvelé à partir de 1969 selon les principes d’un urbanisme en nappe et d’une architecture pyramidale prônés et mis en œuvre par Renaudie. La tour Raspail comprend 80 logements de type ILN (immeuble à loyer normal), des commerces et des bureaux aux deux premiers niveaux, 6 logements-ateliers d’artiste individuels et un atelier collectif au dernier niveau, ainsi qu’un toit-terrasse aménagé à l’origine en jardin collectif. Fortement nourrie par le modèle de l’unité d’habitation de Marseille de Le Corbusier, elle est construite en béton apparent et s’inscrit dans une esthétique brutaliste. Elle est constituée de deux corps de bâtiment rectangulaires disposés parallèlement de part et d’autre du bloc de circulation. Ses façades sont rythmées par une alternance de loggias et de fenêtres en bandeau. L’agencement des appartements est original, puisque les plus grands adoptent majoritairement une distribution - inédite dans le logement social - en semi-duplex, à trois niveaux de plancher, créant une sensation d’espace et favorisant la circulation de la lumière, tandis que les ateliers d’artistes sont traités en duplex.

Elle est constituée de deux corps de bâtiment rectangulaires, de hauteurs légèrement inégales, disposés parallèlement de part et d’autre d’un bloc central abritant les circulations verticales (les deux ascenseurs et l’escalier ajouré) et de vastes paliers largement éclairés au sud-est. Les façades antérieures et postérieures sont exposées nord-est et sud-ouest.

En 1963, EDF commande à l'Atelier de Montrouge douze pavillons pour loger les cadres travaillant à la centrale thermique d'Ivry-Port. Les architectes décident de construire deux petites tours reliées par des garages. L'ensemble fut achevé fin 1967. Desservis par un noyau central abritant les circulations verticales, les appartements occupent un étage complet chacun, et sont tous organisés selon le même plan. Seule varie l'orientation de ce plan, qui pivote d'un quart de tour à chaque fois qu'on monte d'un niveau. Ce parti a été mis en oeuvre grâce à une ossature comprenant quatre colonnes et quatre voiles de béton armé filant sur toute la hauteur des bâtiments. Ces édifices sont assez représentatifs de la réflexion menée par l'Atelier de Montrouge dans le domaine du logement collectif.

Manufacture de porte-plumes, plumes et oeillets métalliques fondée en 1836 par Guillaume Bac à Paris. Elle est transfére à Ivry-sur-Seine en 1894 (construction de la halle). En 1900, la société est rachetée par la firme américaine United Shoe Machinery Company qui construit un nouveau bâtiment en verre et métal en 1913 (architecte Paul See).