Landerneau (29800)

Ensemble présentant d'importants remaniements. Le manoir initial datait du 15e siècle. Le château a été reconstruit en 1662 suivant un plan en U. A la fin du 17e siècle, un agrandissement est demandé à l'architecte Le Petit, élève de Mansard et de Le Nôtre. Trop coûteux, le projet ne fut réalisé qu'en partie (démolition de l'aile Est ; transformation du toit en toit à la Mansard ; sans doute début de jardin dont il subsiste un bassin). La chapelle fut ajoutée en 1777.

Situé à Landerneau, rue de la Fontaine-Blanche, à deux cents mètres au nord-ouest de l'église Saint-Houardon, l'ancien couvent des Capucins constitue par son ensemble (cloître, chapelle et bâtiments conventuels) , un des monuments intéressants de Landerneau. Edifié à la fin de la première moitié du 17e siècle, la cour intérieure et le cloître ont su conserver à travers les temps leur aspect d'origine sans avoir eu à subir de modifications. Malheureusement, cet ensemble a été morcelé. Le cloître, de forme carrée, est supporté par vingt piliers de fûts octogonaux et de bases et chapiteaux carrés portant directement la charpente. Sur ce cloître s'ouvre, dans la partie sud-ouest, une porte cintrée d'inspiration Renaissance encadrée de pilastres d'angles cannelés d'ordre dorique. L'ancien bâtiment conventuel ouvrant côté rue des Capucins offre une ordonnance agréable, mais seul le portail d'entrée, de syle ogival paraît retenir l'attention.

L'église semble remonter, pour la plus grande partie, du début du 16e siècle. Le clocher a été commencé en 1607. Sur le clocheton de la sacristie, une inscription mentionne l'année 1669.

De l'église ne subsiste que le clocher à double galerie, posé sur la façade occidentale, et surmonté d'une flèche, appartenant à un type caractéristique de l'art breton de la région léonarde.

Reconstruite au 16e siècle sur les bords de l'Elorn, agrandie d'un porche sud en 1604, l'église fut transférée au centre ville en 1858, grâce au financement de Napoléon III.

La maison tient son nom de la frise de lunes pleines qui orne le bandeau d'étage de la façade. Cette ancienne auberge a été commanditée à la fin du 16e siècle par Cabon, noble dérogeant à ses privilèges. Une pièce est établie de part et d'autre d'une salle centrale, autrefois sous charpente lambrissée, dans laquelle se trouvent une cheminée monumentale sculptée de personnages et des armes du propriétaire, ainsi qu'un lave-main. La circulation est assurée par les galeries superposées de l'escalier dont le décor sculpté mêle vocabulaires gothique et renaissant. Entièrement en pierre de taille de Logonna, les pans de bois sont limités aux parois latérales de la salle centrale, et les parties antérieures et postérieures sont dissymétriques. L'édifice appartient à la typologie des maisons dites "à pondalez".

Ancienne maison à pignon sur rue, avec façade en pans de bois recouverts d'ardoises formant encorbellement à chaque étage. Cette maison n'a pratiquement pas été modifiée depuis sa construction, sinon au rez-de-chaussée pour agrandir la baie de la boutique. Les fenêtres du premier étage possèdent encore leurs volets intérieurs en bois à coulisses verticales. La façade postérieure est également en pans de bois.

Cette maison est édifiée en 1667 par Arnaud Duthoya, premier négociant en vin de la région bordelaise installé à Landerneau dès 1660. Véritable hôtel particulier, elle est typologiquement comparable à la maison dite de la Sénéchaussée (1664) située place du Général de Gaulle, ces deux immeubles témoignant de la prospérité de la bourgeoisie landernéenne de cette époque.

Située à proximité du port, cette maison s'intégrait à l'origine à un ensemble plus vaste comprenant deux autres immeubles mitoyens placés au sud et à l'ouest autour d'une petite cour intérieure, probablement d'anciens entrepôts qui communiquaient avec la maison par des passages intérieurs aujourd'hui condamnés. Elle est constituée d'un unique corps de bâtiment de plan rectangulaire couvert d'une grande toiture de deux versants à coyaux. Sa façade principale donnant à l'est sur la rue du Commerce, est entièrement appareillée en pierres de taille de Logonna. Couronnée d'une épaisse corniche à modillons, elle présente deux travées principales percées de grandes baies droites dominées par des lucarnes à frontons galbés ornés de pots à feux, ainsi qu'une tourelle d'escalier coiffée d'une toiture à croupe. L'espace intérieur comporte un rez-de-chaussée réservé au service, deux étages carrés d'habitation et un comble. Les cloisonnements intérieurs ont disparu mais l'édifice conserve son escalier principal en vis, ses cheminées et son dispositif de latrines en encorbellement sur la façade arrière.

Maison en pierre à trois étages, avec encorbellement sur l'angle.

Maison en pierre de taille avec corniches à modillons et lucarnes à frontons. A l'angle, une niche datant de l'époque de la construction abrite une statue de Notre-Dame, marquant la limite entre le diocèse de Cornouaille et celui de Léon.

Maison construite en 1664 présentant deux façades, l'une en pierre, l'autre en bois, avec des encorbellements. Tourelle d'escalier. Au rez-de-chaussée, les modifications de la façade ont respecté les appuis de l'ancienne baie. Cet édifice caractérise le type de construction bourgeoise du 17e siècle dans la ville.

Chapelle funéraire du 17e siècle, présentant un plan rectangulaire. Sur la façade principale, quatre arcades en plein cintre sont encadrées de pilastres de style classique. Porte à fronton au centre.

Maison composée d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble éclairé par des lucarnes en pierre. Les transformations du rez-de-chaussée ont fait disparaître les dispositions d'origine, remplacées par une devanture moderne. Sur le côté Est, le mur baigne dans la rivière. Une inscription date le pont de 1510. Cette maison représente le type de la maison bourgeoise du début du règne de Louis XIV.££La cité de Landerneau, dont l'essor doit beaucoup à sa situation géographique très favorable, est traversée par la rivière Elorn. Un simple pont, probablement en bois, devait permettre de franchir la rivière dans les premiers temps de l'établissement de la ville. Il faut attendre 1336 et l'acte de fondation d'un hôpital dédié à saint Georges, situé «à la tête du pont», pour trouver la présence d'un ouvrage construit. Au cours de l'année 1510, le pont est reconstruit, probablement dans son intégralité, par le vicomte de Rohan qui y adjoint un simple moulin. La pierre dédicatoire jadis placée sur ce dernier est maintenant conservée à l'entrée du pont. A ce jour, une partie de la structure datant du début du 16ème siècle et l'intégralité des édifices érigés aux 17ème et 19ème siècles sont toujours visibles en dépit des remaniements intervenus au niveau des éléments porteurs et certaines constructions récentes. Le pont de Rohan est, à l'heure actuelle, un des plus anciens ponts habités existant en Europe.