Laroquebrou (15150)

Gentilhommière composée de deux ailes articulées en équerre sur un escalier en tourelle. Haut de deux étages sur rez-de-chaussée, il date de la fin du 15e siècle et avait à l'origine un troisième étage déposé au cours du 18e siècle. Deux cheminées par étage. L'édifice est représentatif de l'architecture civile dans le Cantal à la fin du Moyen-Age.

Avant le vandalisme du 19e siècle, le château comportait, outre le logis actuel, une seconde construction perpendiculaire au premier, joignant le donjon au sud. Formant poterne au midi, s'élevait la tour del Moussou dont la base se voit au sommet de l'escalier d'accès. Cette tour communiquait par un pont-levis avec la chapelle de Notre-Dame du château, petit oratoire contenu dans la tour carrée abattue en 1653, qui occupait le sommet du dyke appelé rocher del Moussou. En 1562, les Protestants s'emparent du château qui résiste. En 1794, le château est vendu comme bien national.

Eglise construite à la fin du 14e siècle, se composant d'une nef de quatre travées avec chapelles au nord et au sud, d'un choeur et d'une abside polygonale. Petit clocher barlong, abaissé au cours des guerres de Religion.

Grande nef avec chapelle latérales, voûté d'ogives, choeur polygonal

Maison fondée au 14e siècle, formant quadrilatère fermé autour d'une cour intérieure. Le rez-de-chaussée et le premier étage que dessert une galerie en bois, s'ouvrent sur la cour par une série de portes. Le premier étage du logis, formant le côté sud, est occupé par une grande salle au décor de boiseries 18e siècle, dissimulant une ancienne cheminée monumentale de l'époque gothique à frise-chapiteau de feuillage. Au rez-de-chaussée de la façade extérieure nord s'ouvre un portail précédant un porche donnant accès à la cour intérieure. Son arc de tracé brisé est à plusieurs voussures garnies de tores retombant sur des colonnettes par l'intermédiaire d'une frise chapiteau à décors de crochets de feuillages. De chaque côté de la frise-chapiteau, un culot aux feuillages de même, reçoit un cordon d'archivoltes profilé en larmier. L'un des deux lourds vantaux qui ferment ce portail a conservé l'ancien heurtoir en fer forgé remployé, remontant au moins au 14e siècle.