Malemort (19360)

Le château occupe une position stratégique sur un éperon au débouché de la Corrèze, sur la plaine de Brive-la-Gaillarde. Traces d'occupation gallo-romaine. Il subsiste tout un ensemble de bâtiments du 13e siècle (tour carrée de l'oratoire, bâtiment central renfermant la citerne et la tour carrée d'escalier en vis, vestiges de la chapelle...). Après un incendie en 1793, le château est relevé au 19e siècle avec intégration des bâtiments subsistants ; un grand corps de bâtiment est édifié dans le style troubadour. Réfection des ailes sud et est après un incendie en 1984.

Au Moyen-Age (jusqu'au 12e siècle) , Malemort fut le siège d'une très puissante seigneurie qui disparut faute de descendants mâles. La dernière héritière fut Allemande de Malemort qui épousa le vicomte de Turenne et lui apporta son fief en héritage. Il existait un château dont il ne subsiste plus que quelques pans de murs appartenant au donjon. Pour barrer la vallée, un châtelet avait été construit près de la rivière avec tours, murailles, fossés, petit donjon carré. Une muraille et un souterrain réunissait ce châtelet au château. De ce châtelet, appelé "château de Breniges", subsistaient trois tours, la tour carrée constituant le donjon et des amorces de contrescarpe. Dans les années 1950, la commune achète les ruines pour en faire une place publique. A cette époque, les bâtiments se composaient des trois tours sur l'une desquelles étaient adossées une maison et une grange (18e siècle) qui ont été détruites. Seules les deux tours circulaires ont été conservées, remontant au 13e siècle. Les pierres sculptées provenant de la démolition ont été mises en dépôt.

Au 9e siècle, le lieu reçut les reliques de Saint-Xantin, évêque de Meaux. En 1610, prieuré confié aux Pères Doctrinaires de Brive qui firent quelques remaniements. L'ensemble du prieuré remonte au Moyen Age. Il comprend deux longs bâtiments juxtaposés : le bâtiment occidental du 13e siècle et un bâtiment oriental, contigu à l'église, du 14e siècle et comprenant des caves médiévales.

Les vestiges de cet ancien castrum du 11ème siècle se composent de sa tour maîtresse construite en bel appareil de granit avec sur chaque face trois contreforts. Seuls subsistent le pan sud-ouest et le retour sud-est. Un étage est encore visible sur l'élévation interne. Au centre de la plate-forme, des blocs de maçonnerie effondrés révèlent une démolition active. On peut constater sur les flancs de l'éperon des entrées de caves et de cavités troglodythes. Enfin, au centre de la plate-forme, une maison fut édifiée, dans la seconde moitié du 19ème siècle, par la famille Hom, agrémentée vraisemblablement d'un parc paysager.