Marmanhac (15250)

Construit à la fin du 15e siècle, la toiture a été refaite au 18e siècle et le château complètement réaménagé vers 1930.

Au 17e siècle, un nouveau logis est édifié sur les bases d'un édifice du 15e siècle dont subsistent les caves, les bases d'un donjon et une porte au sud. Le portail nord, avec colonnes et chapiteaux ioniques, reprend les modèles véhiculés par les traités d'architecture. A l'intérieur, escalier d'époque à mur noyau reposant sur des voûtes d'ogives à clés circulaires retombant sur des colonnes à chapiteaux. Au sommet de cet escalier, un oratoire a été aménagé dans une cage de bois et conserve les vestiges d'un autel avec retable.

Le château, ruiné au cours de la guerre de Cent ans, fut relevé à partir de 1461. L'édifice comprenait alors cinq tours reliées entre elles par des corps de logis entourant la cour centrale. En 1741, le château fut remis au goût du jour par l'élargissement des ouvertures et l'ajout de boiseries dans certaines pièces. Vers 1865, l'architecte Parent effectue d'importants travaux sur l'édifice. Le plan général du château fut respecté dans son apparence extérieure. Le bâtiment fut habillé dans le style néo-gothique. Fenêtres et portes furent encadrées d'un décor néo-15e. Un chemin de ronde fut ajouté aux quatre tours d'angles, à l'imitation de celui conservé sur la façade sud. La cour centrale fut couverte et aménagée en hall. Les éléments de boiseries et les peintures sont traités dans le style de la fin de l'époque gothique.

Au 12e siècle s'élevait un prieuré dépendant de l'abbaye d'Aurillac. De cette époque subsisteraient la crypte et des bases de piliers. Clocher-mur sans doute du 13e siècle. L'ensemble de l'édifice fut reconstruit à la fin du 14e siècle ou au début du 15e siècle. Décor intérieur refait en 1913. Eglise de style gothique méridional composée d'une nef surbaissée sur laquelle ouvrent six chapelles aujourd'hui communicantes, indépendantes avant le 19e siècle. Le choeur comporte un chevet polygonal précédé d'une longue travée. L'accès à la crypte s'effectue par une excavation cintrée située à la base du mur nord, dans la première travée de la nef. La nef, le choeur et les anciennes chapelles sont voûtés d'ogives. L'ensemble a été doté un décor néo-gothique (faux appareil, motifs au pochoir, lambris...).

Cette demeure du 19ème siècle est caractéristique des maisons de maître du Cantal. Le logis rectangulaire bâti en lave basaltique offre une façade dont les percements sont répartis sur deux niveaux en cinq travées. L'intérieur a subi peu de transformations, si l'on excepte la salle à manger réaménagée dans les années 1900 avec un décor en bois ciré. Le salon a conservé un exceptionnel papier peint panoramique en grisaille, dont le modèle « Scènes turques » est attribué à la manufacture Dufour. Le parc enclos entourant la maison renferme un petit bâtiment de communs, élevé vers 1900, abritant, dans sa partie centrale, clapier, chambre de domestiques et pigeonnier, et, dans ses deux parties latérales, l'étable et le poulailler.