Mennetou-sur-Cher (41320)

Hervé II, seigneur de Vierzon reconstitua en 1213 un monastère de filles. C'est de cette époque que datent les parties les plus anciennes de l'église, construite à trois époques différentes. Le choeur et la travée de la nef qui le précède appartiendraient au 13e siècle, la nef au 15e et le bas-côté au 16e. Au 19e siècle, des modifications importantes ont été apportées au mur sud de la nef où toutes les baies ont été refaites et les murs intérieurs de l'édifice ainsi que les voûtes ont été recouverts d'un enduit décoré de faux joints. Le choeur et la travée qui le précède présentent des voûtes angevines du 13e siècle, très caractéristiques. L'abside de plan carré est couverte par une voûte en moëllons, bombée en forme de coupole, sur des arcs retombant sur des chapiteaux. Des restes de vitraux du 16e siècle ont été placés dans les baies du chevet plat.

L'enceinte rectangulaire était percée par quatre portes carrées, une à chaque point cardinal. Les portes nord, sud et est ont été conservées. Cinq tours rondes se trouvent sur les courtines. Le fossé a été comblé. Au sud, le Cher formait une défense naturelle. Les remparts ont sans doute été en partie démantelés après les guerres de la Ligue.

Cette maison du 13e siècle a conservé, sur son pignon, deux fenêtres jumelées dont les arcs reposent sur de fines colonnettes.

La réalisation du canal du Berry a nécessité, tout le long du tracé, des aménagements techniques intégrant l'aspect paysager. Bien que déclassé par décret le 3 janvier 1955, le canal, partiellement comblé depuis, conserve un tracé encore lisible. De nombreuses constructions liées à ses activités ont disparu ou sont en voie de l'être, notamment les ponts-levis en bois qui permettaient de franchir le canal. Celui de Mennetou fut réalisé entre 1827 et 1834. Sa charpente a été remplacée entre 1885 et 1888 et son tablier est fixe depuis 1955-56.

Les restes de l'édifice comprennent un gros pavillon avec escalier en pierre, dans une tourelle, et des parties de bâtiments en ruines, s'étendant de ce pavillon à la porte sud, dite "Porte d'en-bas".