Mézières-en-Brenne (36290)

L'antiquité du château est connue par une charte du 11e siècle. Ce fief faisait partie du diocèse et de la généralité de Bourges, mais était du ressort féodal et judiciaire de Tours. Du château médiéval, compris dans une enceinte en forme d'ellipse entourée de fossés, il ne reste que des ruines : trois tours rondes entre lesquelles s'élevaient les corps de bâtiments refaits vraisemblablement à partir de 1464 par Louis d'Angou. A partir de 1750, le château cessa d'être entretenu. Sa destruction, ordonnée par un décret de la convention d'août 1793, fut progressive. En 1836, le portail d'entrée, le donjon, la chapelle et les dépendances avaient disparu.

Eglise collégiale fondée par Alix de Brabant, consacrée en 1339. L'entrée principale est composée de deux portes accouplées dont l'accès se fait par un porche décoré de sculptures. Pilastres historiés. Des figures fantastiques accompagnent les supports de grandes niches vides de leurs statues. Consoles saillantes superposées de chaque côté de l'ogive principale, et recouvertes de baldaquins dentelés, dans lesquels sont enchassées de nombreuses statuettes. Les murs du choeur gardent des traces de peinture. Quelques traces de peinture se trouvent également sur le reste des murs (tétramorphe). Le clocher qui surmonte le portail se divisait autrefois en trois aiguilles à huit pans placées sur l'axe de la façade. Vers 1820, La flèche centrale a été remplacée par une charpente en bois et les deux pointes latérales ont été supprimées.

Connue depuis 1587, la métairie est un modèle de la mise en valeur foncière et symbole de l’aisance de son propriétaire, sous l’Empire. Elle présente la physionomie compacte, caractéristique des grandes exploitations agricoles de Brenne. Elle se compose de quatre grands corps de bâtiment implantés autour de la grande cour carrée centrale. La maison de maître a été construite en 1807 et n’a pas connu de transformations profondes. Les fenêtres ont conservé leur menuiserie à petits bois, leurs volets et leur serrurerie d’origine. La distribution intérieure est également inchangée.

Porte Renaissance provenant de l'église de Mézières-en-Brenne, antérieurement située au fond du jardin du presbytère, remontée dans le mur de l'ancien moulin située rue du Nord. Porte montée sur gros moellons finement sculptés. Nervures se prolongeant sous l'arc en plein cintre, surmonté d'un fronton sculpté et pinacles. Devant les pilastres, petites colonnettes doriques peut-être postérieures à la porte.