Moussages (15380)

A l'origine chapelle castrale, l'édifice devient ensuite paroissial (1519) , puis lieu de pélerinage au 19e siècle, époque à laquelle François Lesmariés, ermite connu, remet la chapelle en état et sculpte les stations d'un chemin de croix. La chapelle est antérieure à 1109. Elle se présente comme un édifice rectangulaire prolongé par un chevet en demi-cercle. Un perron de pierre semi-circulaire (19e siècle) donne accès à la porte surmontée d'un linteau sans ornement. Le clocher-peigne, achevé en angle taluté, présente deux ouïes romanes reposant sur un bandeau. A l'intérieur, l'abside voûtée en cul-de-four conserve la niche romane qui contenait la statue de la Vierge en Majesté, dite Notre-Dame de Claviers, aujourd'hui dans l'église paroissiale de Moussages.

L'ouvrage se compose d'une colonne de granit supportant une petite croix dont les bras sont terminés en forme de fleurons à crochets. Le Christ est surmonté d'un écriteau incliné, et accosté de deux personnages représentant probablement la Vierge et saint Jean.

12ème siècle : Chœur et abside 15ème siècle :structure de la nef et chapelles latérales Est et portail Ouest 19ème siècle : Nef, 5 chapelles, portail sud (1831) et clocher.

Chœur et abside sont romans. Au 15e siècle, sont rajoutées des chapelles latérales au nord et au sud, précédant le chœur et formant faux transept, ainsi qu'une nef et un portail sud (aujourd'hui déplacé à l'ouest). Au 19e siècle, la nef est voûtée d'ogives, et cinq nouvelles chapelles latérales sont rajoutées. En 1831, un nouveau portail sud est placé à la base du clocher, qui est frappé par la foudre en 1855. Le clocher reconstruit en bel appareil régulier de pierre volcanique, s'intègre parfaitement dans la continuité du reste de la construction. Il est contemporain des aménagements intérieurs de la nef et de ses chapelles latérales et précède d'autres aménagements et décorations aujourd'hui protégés (vitraux). L'exclure de la protection n'a pas de justification sur le plan de l'intérêt architectural et nuit à la gestion cohérente de l'édifice.

Au centre du bassin se dresse le fût de section cubique au-dessus d'une base continuée par un large socle de plan carré. Sur chaque angle est sculpté, en haut-relief à la partie inférieure, un dauphin dont la tête s'appuie sur chacun des angles du socle inférieur et dont seule l'extrémité caudale émerge de l'eau. Cette eau s'écoule de quatre mascarons sculptés sur chacune des faces du fût : têtes de dauphins dans un entourage de feuillages. A partir de ce niveau, les angles du fût sont coupés en biseau jusqu'à un masque humain au menton orné d'une barbe et au front ceint d'une couronne de feuillages en éventail.