Neuf-Marché (76220)

Vers 1080, des moines venus de l'abbaye de Saint-Evroult en Ouche constituent un prieuré Saint-Pierre. Le choeur est rebâti en 1128. L'édifice a été vendu comme bien national vers 1790. L'église comprend une grande nef restaurée entre 1863 et 1872 par l'architecte Dauphiné, le reste de l'édifice datant des 12e et 13e siècles, ainsi que des fresques de Pasquier. Elle a été endommagée en 1944. Les intérieurs de la nef et du choeur ont été remis à neuf par l'abbé Lucien Bodin entre 1953 et 1959.

Ce manoir a été construit vers 1575-1585 par la famille du Bec Crespin, dans un but à la fois seigneurial et défensif. Les bâtiments en brique et chaînage de pierre calcaire (portail, granges, colombier, logis) se développent autour d'une cour rectangulaire et comprennent des éléments défensifs (canonnières du colombier, fossés résiduels, échauguette, etc.). Cet ensemble a été transformé entre 1630 et 1665 par René de Vardes et son fils, François de Vardes, amis de la Marquise de Sévigné. Un grand bâtiment en maçonnerie à décor en bossage de brique, flanqué d'un pavillon à l'est, est élevé en travers de l'enclos. Le projet qui consistait sans doute à castelliser le manoir en construisant un château résidentiel séparé de la ferme, n'a pas abouti. A partir du 18e siècle, le manoir a été utilisé comme exploitation agricole, vocation qui est restée la sienne jusqu'à une époque très récente.

Ce presbytère est un bâtiment ordonnancé, en brique, construit en 1728 et comportant encore une grande partie de ses dispositions intérieures anciennes. Rattaché au prieuré Saint-Pierre, le presbytère a été vendu comme bien national vers 1790.