Nieul (87510)

Au nombre de deux, ces reposoirs jalonnaient autrefois le passage des processions. Le premier, établi sur la place du château, se compose d'une large table de granit ayant pu servir d'autel et qui s'adosse à une murette, sorte de retable de granit dont les pilastres ornant les extrémités supportent un entablement mouluré. Un fronton à volutes surmonte l'ensemble. Il porte dans son axe une coquille sculptée, et est dominé par une croix. Dans l'axe de la murette, sous l'entablement, s'ouvre une niche demi-circulaire voûtée en coquille et dont la partie inférieure est un culot saillant. Il semble que toute la partie médiane du monument ait perdu son aspect primitif. Sur le second reposoir, deux marches demi-circulaires donnent accès à l'autel. La murette de granit surmontant l'autel est flanquée de deux pilastres carrés soutenant deux modillons sur lesquels s'appuie l'entablement prolongé par un fronton. L'ensemble est surmonté par une croix à branches galbées. Dans l'axe du monument, sous l'entablement, s'ouvre une niche demi-circulaire sculptée en coquille dont la partie inférieure repose sur un culot. Le tympan du fronton était orné d'un écusson sont les armes sont illisibles. A la partie postérieure du monument se distinguent encore celles de monseigneur de La Fayette, évêque de Limoges (1627-1676).

Il existait au lieu-dit un important château médiéval possédant un fief très étendu. Le chemin rural, porté par le pont, conduisait à l'habitation principale de cette propriété. L'ouvrage doit être antérieur au 17e siècle. Il avait une forme en dos d'âne et son tablier était pavé. Les anciens parapets ont disparu. Le dos d'âne est excentré, côté rive droite, par rapport à l'axe de la voûte. La maçonnerie des bandeaux de la voûte est de type bloqué. Les tympans et la voûte sont appareillés en gros moellons mal assisés.