Nilvange (57240)

Maison construite en 1899 par la société des Hauts-Fourneaux de la Paix pour loger son directeur. La maison est construite sur un plan rectangulaire comprenant un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un niveau de combles. Le corps principal est flanqué d'un jardin d'hiver polygonal et, du côté opposé, d'un bâtiment de service en L, surmonté d'une terrasse. La façade principale présente des élévations et un décor sculpté d'inspiration 18e (fausses chaînes d'angle, auvent supporté par des colonnes ioniques sculptées de guirlandes de fruits, corniche à modillons). Les espaces intérieurs ont conservé un grand nombre de dispositions d'origine : parquets marquetés, boiseries de la bibliothèque et du vestibule, poignées de porte et entrées de serrure, disposition des sanitaires... Le parc a conservé différents aménagements, comme la rivière, la grotte artificielle et le kiosque. Les dépendances en pans de bois affichent un style vernaculaire.

S'étant considérablement accrue au tournant du siècle avec l'Annexion et l'essor de la sidérurgie, la communauté protestante de Nilvange et Knutange entreprend de se doter d'un temple. L'édifice est construit en 1909-1910 par l'architecte Eduard Fürstenau dont les plans ont légèrement été modifiés par l'architecte Ernst Priedat. Le temple reprend un certain nombre de caractéristiques observées dans les temples construits pendant l'Annexion. Le plan, délibérément asymétrique, comprend une tribune latérale qui se prolonge par le clocher. La primauté de la parole dans la liturgie est affirmée par la chaire placée face à la tribune, par la courte nef, et le choix du Sermon sur la montagne comme sujet du vitrail du choeur (atelier Zettler). La fausse voûte en bois est privilégiée pour ses qualités acoustiques. Les références à la Renaissance et à l'architecture locale préconisées par Ficker, sont réinterprétées.