Oradour-sur-Glane (87520)

Ancienne demeure noble rurale. Logis édifié à la fin du 18e siècle, dans le style classique, par Mathurin Brousseaud (entrepreneur et maître-charpentier) et qui englobe les parties subsistantes d'un bâtiment de la première moitié du 17e siècle. Décor réalisé sous la Restauration.

Le 10 juin 1944, le village est détruit par la division " Das Reich ". La reconstruction du bourg est décidée et réalisée à l'ouest de l'ancien village. Dernier édifice public construit en 1952-1953, l'église domine l'entrée sud du nouveau bourg. Construite en partie en béton, notamment pour les structures porteuses et les encadrements de baies, les murs sont en maçonnerie de moellons de granit couverts d'un enduit blanc. De plan rectangulaire au sol, l'architecte donne à l'édifice un plan en croix en jouant sur les volumes : à l'extérieur, le porche monumental de la façade principale donne l'illusion, en vue aérienne, d'un plan en croix latine et, à l'intérieur, la présence aux angles du clocher, de la chapelle à l'est et des bas-côtés à l'ouest, confère au sanctuaire un plan en croix grecque. La façade principale s'orne de peintures murales représentant saint Martin au centre avec des anges de chaque côté. Les autres façades sont percées de cinq hautes verrières étroites. Le décor est confié à des artistes connus comme P. Parot et F. Chigot pour les vitraux, Jean Burkhalter pour les peintures murales

Village martyr, occupé le 10 juin 1944 par 120 soldats SS de la division das Reich qui massacrèrent les habitants (642 victimes) et mirent le feu à l'église et à toutes les maisons. La loi du 10 mai 1946 transféra à l'Etat les terrains et ruines du village et décida le classement de cet ensemble parmi les Monuments historiques pour témoigner au monde entier, à travers le temps, des destructions accumulées sur notre territoire par quatre années d'oppression et de violence. La même loi créa un nouveau bourg. L'église où furent tués les femmes et enfants du village, ainsi que les 120 maisons, sont entretenus dans leur état de ruines.