Parçay-Meslay (37210)

Le corps de logis, dit aussi "ancien château", était le centre de la seigneurie et ferme de Parçay, ancienne possession de l'abbaye de Marmoutiers. Il se présente comme une vaste construction rectangulaire, terminée par des murs pignons, et percée de multiples baies, dont certaines à meneaux. Sous l'édifice subsiste une série de caves reliées par de longs escaliers descendant sous terre. En 1791, le bâtiment fut vendu comme bien ecclésiastique.

L'église fondée à la fin du 10e siècle, qui dépendait de l'abbaye de Marmoutier. Elle présente un plan rectangulaire achevé par une abside semi-circulaire. La nef et l'abside sont du 11e siècle. L'entrée s'effectue au sud, par une baie en plein cintre refaite au 16e siècle. Après un incendie, le mur nord a été reconstruit au 12e siècle, en avant du mur précédent, créant une légère asymétrie. En 1923 a été découverte la fresque du 12e siècle qui couvre le cul-de-four de l'abside : elle représente le Christ en gloire dans une mandorle entouré du Tétramorphe et de deux anges.

Cette ferme dépendait autrefois de l'abbaye de Marmoutier, construite au début du 13e siècle. Elle est un exemple très intéressant d'exploitation agricole du Moyen-Age. Elle présente vers l'ouest une grande porte élevée sur plan carré et traversée au rez-de-chaussée par un large passage voûté. Au-dessus, le premier étage contenait une vaste salle avec charpente lambrissée. Au nord subsiste une partie de l'ancienne enceinte, simple mur en maçonnerie de moellons, renforcé à l'extérieur par des contreforts. La grange s'élève dans la partie Est de l'enceinte. C'est une vaste construction basse et allongée, limitée sur les petits côtés par des murs pignons. Une large porte en plein cintre surmontée d'un gâble élancé conduit à l'intérieur, divisé en cinq nefs de treize travées par quatre rangées de poteaux. Ces divisions portent la charpente du comble et, accolés aux murs latéraux, deux autres séries de supports reçoivent les sablières. Cette charpente est une réfection du 15e siècle. L'édifice a en effet été dévasté à la fin du 14e siècle par les Anglais, avant d'être remis en état au siècle suivant.