Plogonnec (29180)

La chapelle se trouve au fond d'un vallon, à environ 2, 5 km du bourg de Plogonnec. On y accède par la route de ce bourg au Juch. C'est un bel édifice très régulier du 16e siècle, en forme de croix latine, tout entier en magnifiques pierres de taille. Le clocher, en forme de lanternon à trois dômes, appartient au genre Renaissance et est d'une décoration assez soignée. Il est accompagné d'une tourelle dégagée, qu'une passerelle relie à la plate-forme, aux angles de laquelle apparaissent de canons de granit. La porte à fronton triangulaire est accostée de deux colonnes ioniques cannelées, ayant un tambour feuillagé qui repose sur une base carrée. La chapelle est particulièrement riche en inscriptions précises. Succédant à un sanctuaire tombé en ruines (à proximité subsiste la maison du chapelain avec porte à accolade, ayant la date de 1570) se trouve l'édifice, dont la construction, commencée en 1588, s'est poursuivie aux diverses dates attestées par les inscriptions. L'essentiel est de la fin du 16e siècle et du début du siècle suivant, certains compléments ou restaurations datant de 1674 (façade nord, sacristie) et de 1759-1765 (tourelle et dôme). Le maître-autel, du 18e siècle, est en granit. Il est décoré de frises d'oves coupées de têtes humaines, d'angelots portant des bouquets fleuris et de deux gracieuses figures féminines, l'une blonde, l'autre brune, à la poitrine bien accentuée, élégamment drapées à la juive, la tête couverte d'un voile, et balançant des encensoirs de bois. L'ensemble des sablières est entièrement sculpté et les sabots apparents de la charpente de la croisée de transept représentent les quatre Evangélistes. Cet ensemble est assez unique dans la région.

Edifice de la fin du 15e siècle avec un clocher à tourelle d'escalier caractéristique de ceux élevés en Cornouaille à la même époque. La porte latérale, dans le mur méridional de la nef, porte la date de 1775 mais a été traité dans le goût de l'architecture de la fin du 15e siècle. La sacristie, ajoutée ou reconstruite en 1695, s'orne de têtes d'angelots qui amortissent les angles de la corniche.

L'église se distingue par les silhouettes des dômes et lanternons de son clocher daté de 1638. Chaque travée s'accuse extérieurement par un pignon formant le départ d'un comble séparé qui donne lieu à une couveerture compliquée. L'église a conservé en grande partie ses anciens vitraux dans le bas-côté nord, aux extrémités des bas-côtés et à la fenêtre centrale du choeur. Elle est entourée de son cimetière avec ses murs de clôture, ses portes et son arc de triomphe.