Plougoulm (29250)

Le calvaire gothique se compose de deux gradins carrés supportant le socle dont les arêtes supérieures sont abattues par quatre motifs en acanthe qui déterminent au sommet une section octogonale. La base et le sommet du fût sont carrés, le reste circulaire. A l'avers se trouvent le Christ entre la Vierge et Saint-Jean. Au sommet du croisillon, un ange se penche vers la tête du Christ. Au revers est représentée la Vierge de douleur entre deux saintes femmes. Le corps du Christ est à demi allongé sur les genoux de la Vierge, et soutenu par les trois femmes. Un ange lui tient le poignet gauche. La Pietà est abritée par un dais à pinacles et crochets. L'ossuaire du 18e siècle est, pour sa part, très représentatif de ce type d'ouvrage dans le Léon, à cette période. L'édifice possède quatre niches voûtées en plein cintre. Une tablette en granit, sur laquelle reposaient primitivement les petites châsses en bois contenant le chef des défunts après exhumation, court d'un bout à l'autre de l'ossuaire. Deux croix en granit surmontent le faîtage en ses extrémités.

La stèle est un monolithe de section octogonale, orné de larges cannelures verticales. La croix qui le surmonte est légèrement pattée et a dû y être placée lors de l'établissement du christianisme dans le pays.

Le manoir de Ramblouc'h a été édifié par la famille Le Moine au 15e siècle (1492-1495, date présumée de la construction du logis transformé au 19e siècle) ; la chapelle, dédiée à Notre-Dame-de-Pitié et édifiée vers 1435, a été détruite. Le moulin, isolé sur le Guillec, a été construit vers 1550 en pierre de taille de granit ; il porte à différents emplacements une anthologie de dates, toutes postérieures, associées à des noms de meuniers : Jacques Troniou, 1725, M. Pouliquen, 1726, Jean Olivier, 1753, Hervé Deroff, 1883. En plan massé, très simple, et appareillé de pierre de taille en granit, ce moulin à eau Léonard, typiquement finistérien par son architecture, était anciennement couvert de chaume. Une roue verticale de dessus, insérée entre la vanne droite et un contrefort, protection contre les affouillements, entraînait les meules. Le moulin était habité et disposait d'un fournil. La partie ouest était réservée au logement (au rez-de-chaussée) et aux grains (à l'étage) ; du côté est, où est installé le mécanisme, le pignon est consolidé par d'épais contreforts. Le moulin faisait partie d'un ensemble comportant manoir (transformé au 19e siècle) , chapelle (démolie) , métairie et colombier (détruit). On peut le comparer au moulin de Kerlan en Sibiril, construit également en pierre de taille, classé Monument Historique depuis 1968 (notice Mérimée PA00090449).