Pocé-les-Bois (35500)

L'actuel château de Gazon a été reconstruit dans la seconde moitié du 17e siècle sur l'emplacement d'une ancienne maison forte médiévale. Dans le second quart du 19e siècle, devant la façade exposée au sud a été plaquée une façade ordonnancée, pour permettre la création de salles de réception au premier étage. L'intérieur, entièrement refait au 19e siècle, comprend des pièces de qualité. Mais un des principaux intérêts du château réside dans le parc aménagé au 19e siècle, en tirant parti de deux éléments : l'aspect vallonné du site et l'existence des douves du manoir médiéval et moderne. Ceci explique l'importance des pièces d'eau (miroir d'eau, étang). En outre, l'ensemble comprend une superbe rabine d'accès longue de 1, 3 kilomètres et plantée d'une double rangée d'arbres, unique en Bretagne, des écuries du 19e siècle, un potager et une ferme. La ferme sera détruite par la création du barrage de Villamur, mais le château sera préservé.

Construction du milieu du 17e siècle à l'origine, refaite au 19e siècle. Les travaux de gros oeuvre du château débutent en 1883 par la construction du pavillon nord. Le château est un édifice de style néo-Louis XIII de plan dissymétrique, composé d'un corps de logis principal flanqué d'un pavillon rectangulaire au nord, et d'un pavillon terminé par une abside polygonale au sud. A l'est, le corps d'entrée est encadré de deux tourelles circulaires. Entre 1989 et 1914, aménagement des abords, des dépendances et des installations intérieures. Au début des années 1910, le paysagiste Henri Nivet reprend le parc. Le jardin à la française, l'orangerie et le portail, datant tous trois du 18e siècle, sont conservés, de même que le potager et un quinconce de 1890. Après une interruption due à la guerre, les aménagements sont repris en 1920 par Jean du Pontavice. Les aménagements intérieurs sont réalisés entre 1898 et 1930, reprenant des boiseries du 18e siècle et des ensembles de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Le grand salon a été décoré en 1929-1930 par Auguste Jobbé-Duval, et comprend des lambris surmontés de panneaux de soie damassée, un plafond à caissons peint de scènes allégoriques et une cheminée en marbre rose.