Pontrieux (22260)

Cette église est construite entre 1840 et 1843 d'après les plans de l'architecte Bertrand Le Pescheur, sur un nouvel emplacement à proximité du Trieux, et symbolise la création en 1801 de la paroisse de Pontrieux, issue de la réunion de deux anciennes trèves. Son style néoclassique, caractéristique de l'époque, s'exprime aussi bien dans son plan d'ensemble que dans ses attributs décoratifs extérieurs et intérieurs. Cet édifice cohérent et homogène a été complété au 20e siècle par deux œuvres qui s'intègrent très bien à l'architecture initiale, à savoir un triptyque peint dans le chœur par Simone Pillet (1934) et un ensemble complet de verrières de Job Guével (1946). L'église abrite aussi un bel ensemble d'objets mobiliers protégés, en premier lieu un orgue de tribune de Jean-Baptiste Claus (1878).

L'église possède une façade entièrement appareillée en pierres de taille de granite gris, cette façade adopte une disposition ternaire correspondant aux divisions intérieures de la nef, avec partie centrale accostée de pilastres doriques et surmontée d’un fronton, dans laquelle s’ouvre une porte droite à imposte surlignée d’un larmier, et parties latérales symétriques à grandes fenêtres en plein cintre, entablement et attique. Elle était à l'origine précédée d’un petit enclos incluant toute la moitié antérieure de l'église, formé d'un mur-bahut surmonté d'une grille, aujourd'hui disparus.

La fontaine en granit s'élève sur un octogone haut d'une marche, avec quatre angles saillants garnis d'une borne polygonale. L'ouvrage est constitué d'un bloc à pans coupés. Le sommet est monté sur un socle polygonal, avec plinthes et moulures. Au-dessus, les formes concaves, avec deux renflés moulurés, présentent une boule au sommet. L'eau qui en tombe descend de chaque côté sur des pierres qui la reçoivent.

Dominée par une tour carrée centrale, la première maison de la série présente une façade en moëllons et des encadrements en pierre taillée. Une porte centrale et deux ouvertures de chaque côté forment le rez-de-chaussée. Cinq fenêtres s'alignent au premier, celle de la tour se trouvant entre deux grands trumeaux. A la suite, après un léger angle rentrant, vient une maison à la façade régulièrement percée, en pierres taillées avec cordons à la hauteur des planchers. Le rez-de-chaussée bas se compose d'une porte plein cintre à gros appareillage et de quelques poteaux. Le premier, au colombage enduit, s'ouvre de quatre fenêtres sur les linteaux. Une pièce de bois court dans toute la longueur de la façade, ainsi qu'une seconde au niveau de l'allège du deuxième étage et une au-dessus des deux lucarnes de cet étage.

Vieille maison en granit appareillé, avec cadres aux ouvertures du premier et fers forgés sur pierres légèrement avancées aux blacons. Trois lucarnes tombent sur les trumeaux. La façade côté rivière est longée d'un large balcon. Sur cette orientation, des moellons remplissent les trumeaux, allèges et dessus des ouvertures. La toiture est prolongée par une panne faîtière.

Maison en pans de bois à encorbellements successifs. Les sablières sont ornées de profils qui s'amortissent sur les consoles soutenant les encorbellements. Le deuxième étage et la pointe du pignon ont conservé leur revêtement en grosses ardoises formant des renvois d'eau successifs. Cette maison est un témoin intéressant de l'architecture civile du 16e siècle.