Pradelles (43420)

Le mouvement pénitentiel né en Italie au 13e siècle est arrivé en France au 15e siècle. C'est surtout après 1550 que ces associations se multiplièrent, surtout dans le midi. En Haute-Loire, la première confrérie fut celle du Puy (1584) qui fit des émules dans la région pendant tout le 17e siècle. Dans le Velay, il s'agit uniquement de pénitents blancs. Les confréries s'intitulent Pénitents du Gonfalon ou, comme ici, du Saint-Sacrement. Preuve de l'importance de la confrérie de Pradelles, celle-ci possède dès l'origine une chapelle indépendante (et non une chapelle d'église). Mais l'édifice primitif fut incendié en 1680. Il fut reconstruit par la communauté des prêtres et entra en service en 1696. Elle contenait quarante sept toises. En janvier 1790, elle servit de lieu de réunion des électeurs censitaires qui devaient élire la première municipalité révolutionnaire de Pradelles. Elle fut vendue comme bien national le 29 floréal an IV. La chapelle fut transformée en grange et probablement en grande partie démolie et reconstruite sous la forme d'une grange qui ne conserve plus qu'une façade de l'édifice du 17e siècle. Cette façade Ouest présente un bel encadrement monumental en pierre appareillée : piédroits formés par des piliers carrés, chapiteaux à moulures droites, et au-dessus, une sorte d'entablement très élevé formant une sorte d'arc de triomphe. A l'intérieur de cet encadrement monumental, s'inscrit la porte elle-même avec son encadrement : piédroits à chapiteaux de feuillages, linteau en bâtière à partie inférieure moulurée, surmontée de deux petites niches et d'une pierre sculptée (deux coeurs de part et d'autre d'une croix de Malte et l'inscription Societas Gonfalonis) ainsi que d'une pierre portant la date de 1696. L'intérieur ne présente plus aucun décor ancien et se trouve en mauvais état.

Petit manoir rustique construit au 17e siècle (date 1642 gravée sur la porte) , agrandi à la fin du 19e siècle (1899-1900) , le château du Mazigon se distingue surtout par la variété et l'authenticité de son décor intérieur.

Pradelles était un relais important entre le Gévaudan et le Velay. De nombreux saccages eurent lieu au 14e siècle et au cours des guerres de Religion. Les enceintes et ouvrages de la ville doivent remonter au 14e siècle, date des grandes campagnes de fortifications du pays, contre les routiers et les invasions étrangères. La tour de Rochelix, du nom de la famille autrefois possessionnée, doit remonter à cette époque, comme bastion avancé des fortifications qu'elle pouvait protéger. Les archères et meurtrières ont aujourd'hui disparu, mais des traces semblent pouvoir en être trouvées dans quelques remplissages de murs. La tour de Rochelix, très proche de la porte de la Verdette, devait être un élément de la défense de celle-ci.

Le catulaire du Monastier mentionne l'existence au 11e et 12e siècle d'une ancienne église prieurale dépendant de l'archiprêtre de Sablières et, secondairement, de l'église Notre-Dame de Pradelles. La paroisse a subsisté jusqu'en 1832, date à laquelle elle a été rattachée à Pradelles. Peu de temps après, les pierres de l'église ont été utilisées pour la reconstruction de celle de Pradelles. A proximité d'un chemin de Compostelle, les ruines de la chapelle Saint-Clément sont les vestiges d'un petit enclos prieural qui paraît remonter au 12e siècle. De l'église proprement dite ne se voit plus guère que le plan au sol, à abside semi-circulaire. Accolé à la paroi externe de l'église, l'ossuaire est voûté d'appareil en berceau. Sa fosse descend à quatre mètres sous la voûte. Son accès se fait sous cette voûte par une fenêtre réduite avec feuillure de bois ouvrant. Près de l'entrée de l'église, en soubassement du chemin d'accès, voûte en berceau brisé abritant deux sarcophages de pierre. A quelques mètres du chevet, la fontaine Sainte-Reine auprès de laquelle se devinent plusieurs sarcophages. En contrebas de l'ossuaire, un bâtiment rectangulaire était peut-être un ancien prieuré-cure. L'ensemble a été ruiné au cours du 20e siècle par des fouilles archéologiques "sauvages", menées à la dynamite.

La chapelle Notre-Dame est tout ce qu'il reste de l'ancien hôpital Saint-Jacques, reconstruit à la fin du siècle dernier. Après les guerres de Religion, le sanctuaire de Notre-Dame et l'hôpital qui accueillait les pèlerins de Saint-Jacques et les malades, sont confiés aux Dominicains en 1609. En 1610, les Dominicains sont déchargés de l'administration de l'hôpital pour se consacrer à l'enseignement. L'église du couvent fut commencée en 1613. En 1655, le clocher fut reconstruit avec quinze pans supplémentaires. En 1857, le couvent, qui était l'hôpital, fut détruit par un incendie, à l'exception de la porte sous la voûte de la tribune. Sa reconstruction en 1866 lui a donné ses lignes actuelles. Dans sa partie ouest en liaison avec l'hôpital, la chapelle enjambe la route, disposition qui a permis l'aménagement d'une tribune. L'édifice comporte six travées, dont deux pour la tribune.

Le bourg de Pradelles se développe au Moyen Age en raison de sa situation sur la voie Regordane. Grâce à son enceinte fortifiée et à sa richesse, il joua un rôle militaire et religieux, notamment au 16e siècle, pendant les guerres de religion. Les familles d'officiers et de riches marchands se firent construire des hôtels particuliers au cours des 15e et 16e siècles. Les bâtiments place de la Halle, construits aux 15e et 17e siècles, constituent un ensemble caractéristique des maison urbaines des bourgs marchands. Leur unité vient de la présence continue au niveau du rez-de-chaussée d'une galerie à arcades.

Le bourg de Pradelles se développe au Moyen Age en raison de sa situation sur la voie Regordane. Grâce à son enceinte fortifiée et à sa richesse, il joua un rôle militaire et religieux, notamment au 16e siècle, pendant les guerres de religion. Les familles d'officiers et de riches marchands se firent construire des hôtels particuliers au cours des 15e et 16e siècles. Les bâtiments place de la Halle, construits aux 15e et 17e siècles, constituent un ensemble caractéristique des maisons urbaines des bourgs marchands. Leur unité vient de la présence continue au niveau du rez-de-chaussée d'une galerie à arcades.

La composition volumétrique de cet édifice du 16e siècle est caractéristique de son époque, avec tour d'esclier hors-oeuvre, collée sur un corps de logis rectangulaire. L'édification du Mazonric correspond à la période d'expansion et de prospérité de la famille Belvezer, connue dès le 15e siècle pour tenir un rang distingué dans les montres et revues, et se signaler par le nombre de ses fondations pieuses et de ses riches alliances.

Porte de l'enceinte urbaine présentant une voussure plein cintre chanfreiné. La partie supérieure a conservé les corbeaux de pierre des mâchicoulis. L'intérieur a conservé les pierres primitives constituant l'escalier montant au rempart. Une Vierge à l'Enfant se trouve dans une niche, à l'intrados de la voussure.

Elément de l'enceinte urbaine défensive. D'une manière générale, les fortifications continues furent établies au début du 14e siècle, peu après la guerre de Cent ans. La porte du Besset, après la porte principale de La Halle, devait être la plus importante. L'ouvrage n'a conservé aucun appareil défensif et s'ouvre au sud sur deux arcs en tiers point dont le second, plus bas, suivant les traditions des fortifications, servait à recevoir la herse. La voussure intérieure, en anse de panier, supportait la chambre de défense et le guet.