Rochefort-en-Terre (56220)

Calvaire en granit, élevé sur la place de l'église, situé autrefois dans le cimetière. La base hexagonale sur laquelle repose le fût est entièrement sculptée. Elle comporte, sur les six faces, des scènes de la Passion. Le fût est décoré de sculptures à sa base ; son chapiteau est écussonné. La partie supérieure du monument est un morceau de sculpture ajourée, représentant sur une face le Christ en croix avec Saint-Jean et la Vierge ; de l'autre la descente de croix avec les deux larrons.

Edifié sur un éperon rocheux qui domine la ville et la vallée du Gueuzon, le premier château était l'oeuvre des seigneurs de Rochefort apparus au 12e siècle. Tenu à partir de 1374 par les Rieux, l'une des plus puissantes familles de la Bretagne ducale, le château de Rochefort présente un plan pentagonal allongé dont les quatre côtés subsistent. En partie arasé en 1488 sur l'ordre du roi Charles VIII, la reconstruction est entreprise vers 1490 par Jean IV de Rieux. C'est de cette période que datent le châtelet et la tour sud. Pris et brûlé par les partisans de Mercoeur au moment des guerres de la Ligue, puis pillé et ruiné à la fin du 18e siècle, le château fut acquis en 1907 par le peintre américain Alfred Klots, qui transforma les anciens communs en manoir néo-gothique avec des matériaux de remploi. En 1978, la propriété a été acquise par le Département.

Les parties les plus anciennes remonteraient au 13e siècle (tour fortifiée supportée par quatre gros pilastres de la croisée du transept ; colonnes séparant les nefs ; quelques parties de murailles). La construction de la plus grande partie de l'édifice remonte aux 15e et 16e siècles. Au 17e siècle, modification de la disposition générale par la construction au sud d'un bâtiment qui a doublé l'ancien bas-côté. Au 19e siècle, le pignon du chevet a été refait et, sur la face occidentale, un avant-corps a été bâti pour contrebuter les terres et dégager cette façade. Primitivement, l'édifice avait la forme d'une croix latine avec choeur, transepts et trois nefs.

Maison bâtie entièrement en granit, comportant une tourelle en encorbellement sur l'un des côtés. L'accès se fait au rez-de-chaussée par deux portes à arcs surbaissés, accoladés et décorés de crochets et de fleurons. Le premier étage est éclairé par de larges baies, et celui des combles par des lucarnes surmontées de pignons sculptés. Cet édifice présente un type de construction civile du 16e siècle. Ces maisons anciennes étaient les demeures des chanoines et des chapelains.

Façade symétrique. Rez-de-chaussée surélevé : deux croisées rectangulaires et porte centrale en anse de panier. Consoles saillantes au niveau du premier étage. A l'étage, une seule fenêtre combinée avec une lucarne de comble. Pilastres, moulurations et fronton.