Rosières (43800)

Edifié en 1820, cet important calvaire se compose d'un autel principal et de deux autels latéraux s'appuyant sur une enceinte oblongue que couronnaient douze croix (dont quatre ont disparu) surmontant de petites niches. L'ensemble constituait un chemin de croix. Utilisé pour les cérémonies funéraires, il comporte en outre, devant l'autel principal, une table des morts également surmontée d'une croix. Les troix croix surmontant l'autel et les autels latéraux sont sculptées et montrent le Christ entre le Bon et le Mauvais larron. Celle qui est placée au-dessus de la table des morts montre, sur sa face antérieure, le Christ entre le soleil et la lune, et sur sa face postérieure, une Vierge à l'Enfant entourée de têtes d'anges. Les croix de l'enceinte sont nues. Ce calvaire témoigne de la ferveur populaire dans cette partie reculée du Velay au début du 19e siècle, et se rattache à une école de sculpture qui a produit bon nombre d'oeuvres dans le Velay à cette époque.

De l'église construite au 12e siècle ne subsite que l'abside polygonale accolée à un édifice moderne. Remaniée au 16e siècle, l'édifice a été démoli en 1896. L'abside est à cinq pans à l'extérieur, et circulaire à l'intérieur. Quelques modillons de la corniche sont sculptés de têtes d'hommes et d'animaux. Les archivoltes sont toutes différentes et reposent sur des colonnettes dont l'astragale est pris dans le fût. Certains chapiteaux sont remarquables, comme celui de Saint-Michel terrassant le dragon.