Saint-Aignan (56480)

Au Corboulo, en 1793, c'est un statut social sensiblement aisé qui s'affiche. Dans le traitement du matériau d'abord, grâce auquel le schiste devient pierre de taille, dont la couleur contraste avec celle du grès utilisé dans les baies ; dans l'importance du logis aussi, dont l'étage est surmonté d'un comble à lucarnes. Un second logis à rez-de-chaussée et grenier le prolonge sur sa droite et communique avec une étable dont il est séparé par une cloison en palis. Le rejet de l'escalier dans cette pièce libère totalement les deux grandes salles basses des logis : y pratiquait-on le tissage ? Seule est évidente, en pleine époque révolutionnaire, la réussite sociale d'un couple de paysans, Yves Guillome et Marie Cognan, constructeurs des bâtiments.

L'ensemble fortifié occupe l'extrémité d'un éperon dominant la vallée du Blavet et l'un de ses affluents. Il est composé d'une motte, située à la pointe de l'éperon, flanquée d'une basse-cour de plan en fer à cheval, délimitée par une forte levée de terre. La motte en tronc de cône est de plan elliptique et mesure environ 5 m de haut. Le tertre est défendu à l'est et à l'ouest par un fossé sec.