Saint-Cyr-la-Rosière (61130)

D'après la légende, la chapelle aurait été construite près d'une source et sur l'emplacement d'un chêne centenaire où nichait une statue de la Vierge, célèbre pour les guérisons qu'obtenaient les pèlerins. Michelle des Feugerets, soeur du seigneur voisin, guérie de son boîtement de naissance, serait à l'origine de cette construction. L'édifice de quatre travées se termine par un chevet plat. La nef unique est surmontée d'une voûte de bois à pans coupés, décorée de motifs géométriques.

L'église fut probablement construite vers la fin du 12e ou le début du 13e siècle. Le portail présente une archivolte extérieure moulurée en partie, et une archivolte interne décorée d'ornements en forme de flèche. Elles reposent sur des colonnes courtes dont les chapiteaux sont sculptés de feuillages et de têtes grimaçantes. Le choeur du 15e siècle est plus haut que la nef du 13e. Le croisillon sud du transept renferme une chapelle du 16e siècle ; celle au nord est postérieure. La charpente du clocher date du 15e siècle. Suite à l'incendie du clocher au 18e siècle, la flèche est restée tronquée.

Ancienne place forte du Perche, bâtie sur plan rectangulaire. Le logis occupe un côté du quadrilatère. Il est muni de tourelles d'angle à machicoulis. Les communs construits en équerre et le petit logis latéral font partie du système général de la forteresse. Ils étaient entourés, à l'extérieur, de fossés de défense dont les traces sont encore visibles. Ils sont munis de tours d'angle stratégiques et hérissés de meurtrières.

Fondé au 11e siècle, le prieuré fut donné à l'abbaye de Saint-Denis en France vers 1070. Certains détails de la modénature et des sculptures font penser qu'ils ont été exécutés par des artistes venus d'Ile-de-France. Du 13e siècle datent l'église, et le rez-de-chaussée des bâtiments conventuels (chapelle de l'abbé, sacristie, salle capitulaire, salle voûtée. Une tourelle avec portes et fenêtres sculptées dessert les étages et le grenier. La partie supérieure de l'escalier à vis se termine par une voûte gothique octopartite. L'étage a été refait au 18e siècle et comprend une pièce à boiserie. Après la guerre de Cent ans, reconstruction du logis du prieur.