Saint-Hilaire-sous-Charlieu (42190)

Le château de Saint-Hilaire-sous-Charlieu a été une résidence ou, pour le moins, une propriété des abbés de Charlieu. Sa construction est supposée du XIVe siècle, les archives de l'abbaye ayant été brûlées à la Révolution, il est malaisé de le confirmer. Après les ravages des conflits religieux au XVIe siècle, il semble que le château soit alors en ruine. En 1635 néanmoins, il est acquis par emphytéose perpétuelle par Jean-Baptise Farjot, écuyer, conseiller du roi, chevalier et capitaine du guet de la ville de Lyon avec droits de justice et de dîme. Bien que les frères évoquent les difficultés d'entretien depuis 'les troubles' qui l'ont partiellement dégradé, le château décrit sommairement au moment de la cession correspond à ce qu'il est aujourd'hui. Après la mort de Jean-Baptiste Farjot, le domaine devient propriété des Dubec seigneurs de Lamothe qui le conservèrent jusqu'en 1768. Le 18 novembre de cette même année, il est acquis par André Alex, notaire à Charlieu. Les familles changent de nom mais aucune rupture par vente n'est signalée jusqu'à aujourd'hui. Néanmoins, au cours des successions les archives du bâtiment disparaissent. Une vaste campagne de restauration semble s'être déroulée au XIXe siècle pour moderniser cette demeure, les travaux ne sont pas documentés. Le propriétaire actuel entreprend des travaux d'entretien avec la Fondation de Patrimoine depuis des années, son but est la reconnaissance et la protection de son château.

Le château de Saint-Hilaire-sous-Charlieu se trouve dans le nord du bourg principal de la commune. Il est constitué d'un corps de logis retangulaire flanqué de trois tours et d'une chapelle dans sa partie nord. Les tours sont ornementales, à l'exception de la tour sud-ouest. Le tout occupe une parcelle circulaire entourée de douves en eau. L'ancien pont-levis a été transformé en passerelle pour accéder à la grille d'entrée. A l'intérieur, les décors et boiseries XIXe cotoient le salon XVIIIe inscrit. Un tableau particulièrement intéressant occupe le trumeau de la cheminée de la salle à manger : un original ou une copie fidèle d'une allégorie des Vices et de la Vertus par Martens de Vos (1532-1603). Des communs au sud de la parcelle sont des constructions très tardives dont l'un sert de logement, un pigeonnier également tardif se trouve au nord du château.