Saint-Martin-sous-Vigouroux (15230)

Donjon du 15e siècle. Logis et communs des 17e et 18e siècles.

La seigneurie existe dès le 11e siècle, dépendant de la vicomté de Murat. Confisquée à J. de Nemours, décapité en 1477, donnée à Jean de L'Isle, elle est rendue au duc de Nemours par le roi. Elle échoit à Pierre de Bourbon mais, confisquée au connétable et annexée à la couronne, elle entre plusieurs fois dans l'apanage des reines douairières. En 1641, Louis XIII l'attribue à Honoré de Grimaldi. Au 11e siècle existait une forteresse beaucoup plus importante que l'actuel château, dont subsistent quelques fondations, détruite en 1360 par Jean Chandos, lieutenant du roi d'Angleterre. Le château actuel paraît avoir été construit au 16e siècle avec les matériaux de la forteresse et partiellement sur un élément de cette dernière, resté en place. Son plan est tel qu'à l'origine mais l'ensemble, à l'exception de la tour centrale (escalier) a été réduit d'un étage, sans doute au 18e siècle qui a vu la construction d'une aile et la mise en place de boiseries. La tour des archives, à l'arrière, a été rasée pendant la Révolution, époque probable du martellement de l'Annonciation du linteau de la porte de la tour centrale. Certaines fenêtres conservent des éléments de vitraux aux armes des Lastic (17e-18e siècle). La chambre du deuxième étage est ornée de papiers peints d'époque.

Edifice en tuf volcanique, formé d'une nef de trois travées flanquées de chapelles latérales, d'un porche et d'un choeur à chevet plat. Les deux premières travées de la nef, rectangulaires, séparées par un arc doubleau brisé, sont voûtées d'ogives, avec clefs de voûtes sculptées d'un quatrelobe. Les chapelles latérales sont également voûtées d'ogives. La troisième travée, plus profonde que les précédentes, présente des nervures retombant sur des culots à masques humains. Cette travée communique, par des arcs brisés, avec des chapelles voûtées d'ogives reçues sur des culots sculptés. De part et d'autre de l'entrée du choeur, un faisceau de trois colonnettes engagées surmontées d'un chapiteau sculpté de masques, reçoit les retombées de l'arc triomphal brisé, des ogives de la première travée de la nef et de celles du choeur. A l'extérieur, la façade occidentale est surmontée d'un clocher-mur barlong. Le portail est précédé d'un porche en berceau brisé. La non concordance de l'axe de ce porche, déporté vers l'ouest, avec celui du portail, indique la postériorité de sa construction. Le choeur est orné de peintures, avec les quatre Evangélistes figurés en médaillons aux compartiments de la voûte.