Séneujols (43510)

Ce château est représentatif de l'évolution de l'architecture seigneuriale du Velay. Le donjon (14e ou 15e siècle) et son enceinte ont été renforcés durant les guerres de Religion, puis transformés aux 17e et 19e siècles pour en faire un lieu à la fois résidentiel et agricole. A l'intérieur subsistent les menuiseries du 17e siècle ainsi qu'un décor peint en trompe-l'oeil. Au cours de la dernière guerre, un prisonnier italien a couvert un petit salon de peintures de paysage.

Les croisillons sont à section hexagonale à fleurons débordants ornés de rosaces quadrilobées. A l'endroit, statuette du Christ sous un lambel, accosté de deux statuettes de Saint-Jean et de Sainte-Madeleine. A l'envers, statuette de la Vierge tenant l'Enfant, sous un dais formé par un ange aux ailes déployées. Le fût est rectangulaire avec angles abattus.

La croix est de section quadrangulaire, ornée sur les bords de chaque face, d'une rainure. Sur la face antérieure est une statuette du Christ sous un lambel. Sur la face postérieure est une statuette de la Vierge portant l'Enfant. Au-dessus, un cercle entouré de rayons figure le soleil. De chaque côté de la tête de la Vierge sont représentées des têtes d'anges aux ailes déployées. Le fût est quadrangulaire avec un rudiment de chapiteau.

Sur un fût ayant la forme d'une pyramide tronquée et allongée est placé un fragment de croix avec un rudiment de fleuron au sommet et dont le croisillon gauche manque. A la face antérieure du fût est figuré un buste de femme avec son voile. Sur la face de gauche, une tête d'homme barbu, puis, au-dessus, un cartouche avec lettres illisibles. Sur la face de droite, une autre tête d'homme à peu près du même modèle. La tradition locale la dit très ancienne.

Cette croix en lave volcanique rouge est à section quadrangulaire et les croisillons ornés d'une double rainure s'évasent à leur extrémité en forme de croix de Malte. Une statuette du Christ est placée sur la face antérieure. Rien sur la face postérieure. Le fût est cylindrique, orné de moulures aux deux extrémités et repose sur une base tronconique portant la date 1772.

Cure mentionnée avant 1179. L'édifice comporte quatre travées plus une travée de choeur et l'abside. Une grande travée sous le clocher et autre plus petite qui devait précéder l'abside primitive, romanes, sont couvertes en berceau. Allongement de deux travées sous voûtes d'ogives au 15e siècle. L'allongement de l'abside a produit les ogives de la nef. Comme toutes les petites églises de cette région, la nef unique de celle-ci a été dotée postérieurement de deux chapelles latérales. L'ensemble a été construit entre le 15e et le 16e siècle. La chapelle latérale sud présente liernes, tiercerons et arcade classique. La tribune a conservé un ensemble important et assez rare d'attributs d'une confrérie de pénitents (croix, sceptre, dés, couronnes d'épines...). Le fronton de la façade semble avoir été ajouté au 19e siècle.

L'édicule qui abrite la source et l'oratoire Sainte-Anne porte la date de 1784. Les sources qui arrivent sur la place principale de la commune ont donné naissance à trois édicules de fonctions différentes. D'un côté, un lavoir et une petite construction abritant la fontaine-oratoire entourés par un muret suivant un tracé approximativement triangulaire. De l'autre, un abreuvoir de forme très allongée, directement accessible aux bestiaux. L'abreuvoir et le lavoir ont été reconstruits ou restaurés en 1891. Ces éléments, rarement réunis au même endroit, forment un ensemble intéressant et original en tant que petit patrimoine rural. La fontaine présente l'exemple assez rare d'un édicule destiné en même temps à abriter l'eau du bassin et à servir d'oratoire.