Verdun (55100)

La tour Saint-Vanne faisait partie de l'ancienne abbaye Saint-Vanne, fondée au 10e siècle dans le style roman rhénan. Une nouvelle église abbatiale a été construite au 13e siècle. L'abbaye a été en partie démolie en 1830 et sa destruction a été achevée lors de la guerre de 1870. La tour a servi de poste d'observation et de télégraphie sans fil pendant la première guerre mondiale.

Chapelle édifiée en 1888, un an avant la Tout Eiffel, par Paul-Nicolas Chenevier. De style éclectique, l'édifice est construit en fer et en fonte. Son ossature métallique se compose de colonnes, chapiteaux corinthiens, d'arcatures en fer... La décoration intérieure est constituée par les peintures murales de Lalouette et Moisselet, et des vitraux posés en 1889, réalisés par l'atelier rémois Vermonnet-Pommeray. L'ébéniste Klem est l'auteur des bancs sculptés et du lambris du choeur. Le chemin de croix peint a été réalisé par Moiselet. Des lustres en bronze complètent le décor.

Edifice bâti entre 1873 et 1875 par l'architecte Henri Mazilier, sur l'emplacement d'un ancien couvent. Synagogue de style hispano-mauresque caractérisé par la polychromie des matériaux (calcaire et brique) , l'usage des arcs outrepassés et des merlons chantournés. Edifice de plan rectangulaire précédé de deux parvis. L'entrée à l'ouest se compose d'un porche rythmé par quatre colonnes supportant des arcs outrepassés. L'ornementation est basée sur la polychromie des matériaux, le décor géométrique ou végétal, et l'usage des caractères hébraïques. La nef, réservée aux hommes, comprend trois vaisseaux délimités par des colonnes de fonte qui supportent les galeries à l'usage des femmes. En sous-sol, est installé le bain rituel ou purificatoire. Les pans vitrés de la toiture pallient l'absence d'éclairage latéral. En 1872, construction d'un bâtiment de plan rectangulaire, avec cave, rez-de-chaussée, étage et combles pour servir de logement au ministre-officiant et au rabbin. Ce regroupement est l'unique exemple qui existe en Lorraine.

La construction du grand rempart de Verdun débute au XIIIe siècle et s'achève à la fin du XIVe siècle. Composée d'une muraille en pierre, l'enceinte est flanquée de plusieurs tours dont la Tour des Plaids, probablement édifiée vers 1380. La tour est connue dès le Moyen-Âge sous l'appellation de Tour des « plaids » en référence aux audiences publiques qui s'y tenaient. Relié à la porte du Puty par une passerelle, un corps de garde, érigé vraisemblablement au XVIIe siècle, est bâti dans le canal du Puty qui borde la tour et fait office de douves. Situé à la confluence de deux canaux, ce secteur était consacré dès le haut Moyen-Âge aux activités liées à l'eau et abritait plusieurs moulins. La tour elle-même est transformée en moulin à une date inconnue. Propriété du minotier verdunois Louis Couten autour de 1900, puis à partir de 1923 de la Société des Usines de Gaz du Nord et de l'Est, la tour est incendiée en juin 1940.

Monument dessiné par les architectes Léon Chesnay et Louis-Alfred Berthémy dont les sculptures sont réalisées par Jean Boucher ; il est construit à partir de 1926 et inauguré le 23 mars 1929.