Voutezac (19130)

La chapelle se trouve au coeur du village, autrefois dénommé Orbaciac, qui appartenait au 11e siècle à l'abbaye de Beaulieu-sur-Dordogne puis, à la fin duu 12e siècle, à l'évêché de Limoges. La chapelle originelle aurait conservé un précieux calice contemporain des croisades. Le Saillant avait une vicairie, fondée au 15e siècle par Guillaume de Lasteyrie du Saillant, et active jusqu'à la Révolution. Le petit sanctuaire du 14e siècle, composé d'une nef unique rectangulaire voûtée en plein cintre, éclairée par quatre baies percées dans la partie orientale de la façade sud. Le clocher mur de la façade occidentale date du 17e siècle. L'intérieur a été complètement restauré en 1978. Les vitraux qui ornent les baies doivent leur conception à Marc Chagall et leur réalisation au maître-verrier Charles Marcq. Ces vitraux sont les derniers à avoir été posés du vivant de Chagall. Très peu d'éléments figuratifs apparaissent.

Villa royale sous les Mérovingiens, la terre du Saillant - Orbaciacus - fut par la suite vassale de l'Eglise, dépendant au 9e siècle de l'abbaye de Beaulieu et, à partir du 11e siècle, de l'évêque de Limoges. La construction rectangulaire du 15e siècle englobe les vestiges d'un donjon primitif et devait être à l'origine cantonnée de tours d'angle. Les puissants corbeaux en pierre qui soutiennent le débord de la toiture proviennent des anciens mâchicoulis amputés de leur partie supérieure et adaptés à leur nouveau rôle. Les caves conservent des vestiges du donjon primitif avec ouvertures en arc légèrement brisé ou en plein cintre. Au rez-de-chaussée, le hall possède une cheminée monumentale dont la hotte est ornée de peintures murales. Constructions échelonnées du 17e au 20e siècle : baies, comble à la Mansard, charpentes de la grange et de la bergerie du 17e siècle.

La rivière a une largeur d'environ 75m à l'endroit où elle est franchie par ce pont. La partie supérieure du parapet est formée de dalles de schiste posées à plat ; ce dernier s'évase plus ou moins de part et d'autre de chaque entrée. Le tablier est porté sur cinq arches au tracé en arc plus ou moins surbaissé. Dans l'intervalle des culées, ces arches ont leur retombée coomune sur des piles qu'appuient des contreforts peu élevés, en arrière bec, en amande, du côté de l'aval ; en avant-bec triangulaire vers l'amont. Une croix était placée sur ce pont. Son socle cubique en pierre est posé à la pointe du triangle de l'éperon médian.