Arreau (65240)

Ce manoir passe pour avoir été la résidence des sénéchaux d'Aure. Une prison existait également. Les habitants d'Arreau, de Lançon, Jézeau et Peilhac devaient en assurer la garde. L'édifice se compose d'un corps de bâtiment central sur lequel s'appuie une aile en retour. La façade principale est animée par une tour carrée se dégageant de l'ensemble par un étage surmonté d'un belvédère. La façade sud présente une galerie supportée par des piliers de bois prenant appui sur le mur. L'accès se fait par quatre portes. L'intérieur ne conserve aucun élément de décor ou d'architecture.

Eglise d'origine romane (plan, clocher et chrisme) à collatéraux gothiques. Pendant des siècles, cette église fut la capitale de la vallée d'Aure. L'église D'ancizan, qui lui disputa ce rôle, fut démolie au 19e siècle.

Cet édifice a certainement remplacé une chapelle plus ancienne et aurait été placé à l'endroit où le saint aurait vu le jour. Les assemblées générales des enclaves d'Aure se tenaient habituellement dans cette chapelle. Les archives des quatre vallées y étaient conservées. Désaffectée sous la Révolution, l'église fut convertie en magasin de l'hôpital militaire bâti à côté pour le service des troupes cantonnées dans la vallée afin de défendre la frontière. Elle est rendue au culte en 1857 et des travaux de restauration sont alors réalisés par l'architecte Laurent Barthe. ££Précédée d'un narthex, la chapelle se compose d'une nef étroite, orientée, se terminant à l'est par un sanctuaire à trois pans. Le narthex est la partie la plus ancienne, s'ouvrant par une porte romane du 12e siècle à six colonnes surmontées de chapiteaux historiés. Le tympan est orné d'un chrisme. Un escalier en pierre adossé au mur nord du narthex, conduit à la porte d'entrée de la tourelle ronde contenant l'escalier à vis montant au beffroi. Le clocher surmonte le narthex, rectangulaire en bas, octogonal au sommet. Son mur nord s'élève en encorbellement, porté par un berceau plein cintre. Une grille de fer du 16e siècle sépare le narthex de la chapelle, reposant sur un bahut en pierre au centre duquel est aménagé l'emplacement d'une porte. Cette grille est formée de barreaux fuselés en fer, encadrés entre des pilastres ornés de chapiteaux et de frises en fer décorés, dans le style de la Renaissance. Le vaisseau de la nef est couvert par une voûte en croisée d'ogive, avec adjonction de liernes et de tiercerons. Dans l'axe de la seconde travée fut ajoutée une chapelle dédiée à la Vierge. La sacristie fut bâtie en 1671.

La partie inférieure de la façade (boutique) est construite en pierre dure. Au-dessus se trouvent deux étages en pans de bois, se portant en saillie par deux encorbellements. Le pan de bois se caractérise par une ornementation réalisée à partir de montants et de traverses de remplissage sur la face desquels des fleurs de lys d'assez grande échelle ont été sculptées. Les anciennes fenêtres à meneaux et croisillons ont été détruites et remplacées par des baies. L'intérieur n'a rien conservé d'origine.