Azay-sur-Indre (37310)

Ce château relevait de celui de Loches. En 1586, la châtellenie fut érigée en vicomté. En 1789, le marquis de Lusignan et le marquis de La Fayette en étaient co-propriétaires. L'édifice se compose de deux ailes perpendiculaires, élevées d'un étage sur rez-de-chaussée. Les gâbles des lucarnes ont reçu un décor moderne. A l'angle commun des deux corps de bâtiments, une tour rectangulaire est peut-être d'origine plus ancienne que le reste du château.

Eglise rurale d'origine romane, formée d'un seul vaisseau. La nef romane, remaniée, est liée au choeur gothique sans rupture notable, à l'exception des arcs clavés de ses baies. La charpente gothique est en partie conservée au-dessus du choeur et a été remplacée, à la fin de l'époque médiévale, par une charpente dont les poinçons et entraits présentent une section plus épaisse. Plusieurs décors peints se sont succédés sur l'ensemble des murs intérieurs et extérieurs. Le plus ancien remonte au 13e siècle et constitue un décor de faux appareil à joints doubles. Il a été complété par quatre décors funéraires superposés, litres et timbres, allant du 16e au 18e siècle. Au milieu du 16e siècle, une chapelle hors oeuvre a été ajoutée au sud du choeur, accessible par un arc orné d'une frise de feuilles d'eau séparées par une cordelière torsadée. Son décor se compose de baies flamboyantes, d'une voûte en berceau cintré orné de caissons, d'une niche à coquille surmontée d'un décor d'arcatures aveugles.

Bergeresse formait un fief relevant du Fau et constituait une seigneurie. En 1274, le lieu est vendu par Philippe de Bergeresse aux Chartreux du Liget qui agrandirent le domaine. Les moines en demeurèrent propriétaires jusqu'à la Révolution. L'accès à la cour se fait par une porte en arc brisé accompagnée d'un guichet à linteau droit, percée dans un mur aboutissant à l'ouest à l'ancienne chapelle qui conserve des vestiges de peinture murale. Le bâtiment d'habitation occupe le côté sud de la cour et a été prolongé à l'ouest au 17e siècle. Sur la façade nord fait saillie une tour polygonale contenant une vis en pierre. Le rez-de-chaussée de la construction du 14e siècle est divisé en plusieurs salles. Le premier et le second étages ne comprenaient qu'une vaste pièce. A l'angle sud-est de la cour, un petit bâtiment ouvert par une porte en arc brisé servit probablement de cuisine ou de boulangerie.