Bagnères-de-Luchon (31110)

Edifié entre 1878 et 1880 d'après les plans de l'architecte Raymond Castex, le casino de Luchon reprenait les dispositions générales d'un projet d'Edmond Chambert antérieur de quelques années : un plan en T articule sur une longue galerie de façade ponctuée de pavillons, une salle de spectacle disposée en profondeur qui devait constituer le principal pôle d'attraction de l'établissement. Cet édifice, bâti en brique-pierre dans un style historiciste classique, fut agrandi en 1929 par l'architecte Henri Martin au moyen d'un corps en béton ajouté sur la façade antérieure, lui conférant une coloration Art Déco. A l'intérieur, le bâtiment a été plusieurs fois modifié et remis au goût du jour : sont conservés dans un état proche de l'état d'origine le grand escalier, la salle de spectacle, la véranda avec vitraux de Gesta au rez-de-chaussée et le salon tunisien au premier étage. Autour du casino, sont également préservés le parc dessiné par Chevallier autour d'une pièce d'eau serpentine avec grotte artificielle, les deux pavillons d'entrée classicisants sur l'allée des Bains, le " pavillon normand " conçu dans l'un des styles néo-régionalistes en vogue au début du 20e siècle.

Le maréchal duc de Richelieu, gouverneur pour le roi de la Haute et Basse Guyenne devant se rendre à Luchon avec l'intendant de la Généralité d'Auch, le subdélégué à Montréjeau ordonna la construction d'une maison pour recevoir ces hôtes. Par la suite, le château Lafont accueillit nombre de personnalités. L'édifice de plan carré présente un aspect archaïque avec de puissantes murailles. Au rez-de-chaussée, la façade comporte une grande porte donnant accès à un vestibule d'où s'élève l'escalier d'honneur. A l'intérieur, les portes, les cheminées, les boiseries sont de style Louis XV. L'escalier d'honneur se répartit sur quatre paliers jusqu'aux combles. La rampe est en bois laqué noir et rouge. Trente-deux grands panneaux, chacun différent, sont encadrés par 35 petits panneaux d'un dessin uniforme. La main courante qui recouvre ces panneaux, aboutit à une pomme sur laquelle s'étalent des palmettes. Cet escalier, avec sa rampe, est caractéristique de l'oeuvre des charpentiers opérant en haut Comminges vers la fin du 18e siècle.

Eglise reconstruite de 1847 à 1857 par l'architecte Emile Loupot, sur l'emplacement de la vieille église romane. La façace occidentale n'est édifiée qu'en 1890. Edifice neo-roman composé d'une nef unique voûtée en berceau et bordée de chapelles, d'un sanctuaire à trois absides voûtées en cul-de-four. Ensemble ornemental et mobilier contemporain. Peintures murales : 2e moitié 19e siècle, par Romain Cazes.

Exploitées dès l'époque romaine, les sources furent oubliées au Moyen-Age puis redécouvertes au 17e siècle. Le premier bâtiment, construit en 1759, est détruit en 1803 et remplacé par la construction actuelle (vers 1850) due à l'architecte Chambert. La façade des thermes se compose de cinq pavillons juxtaposés, et précédés d'un péristyle soutenu par 28 colonnes monolithes en marbre blanc. Le pavillon central forme vestibule, et donne accès à la salle des Pas Perdus, décorée de fresques peintes de 1854 à 1858 par Romain Caze et B. Bernard pour la partie ornementale.

Villa de style neo-gothique, construite en 1864 d'après les plans d'Edmond Chambert. L'édifice constitue, par sa distribution, le type du pavillon locatif de villégiature.

La villa fut édifiée, en 1884, pour Gabriel Estradère avec le concours de l'architecte Bernard Castex. La demeure fut bâtie dans la tradition Beaux-Arts de la fin du 19ème siècle et se distingue par l'abondance de son décor Néo-Renaissance. Après avoir été la résidence des princes de Monaco de 1915 à 1930, la villa fut annexée à l'hôtel Pyrénées-Palace puis vendue en copropriété.

Les trois chalets appartiennent à la grande architecture thermale cosmopolite du 19e siècle. Construits entre 1848 et 1855. Par leur style inspiré de l'architecture suisse, ils illustrent l'une des deux tendances architecturales de l'urbanisme luchonnais à cette époque. A côté des modèles néo-classiques inspirés de l'antiquité romaine, ils proposent des habitations intimes, chaleureuses, où s'épanouit le goût alpin pour le décor en bois. Ils inaugurent également, en tant que premiers immeubles "de rapport" à Luchon, la saison de villégiature mondaine que connaîtra la ville sous le Second Empire.

Ancien hôtel de voyageurs édifié vers le milieu du 19e siècle et réaménagé autour du 1900. Deux vérandas couvertes en terrasse, en fonte ouvragée, ont été créées dans la cour de l'hôtel, qu'agrémentait un décor de peinture, céramiques et sculptures. C'est un des témoignages les plus significatifs de l'architecture de villégiature de la ville.

La villa, construite vers 1840, a abrité la princesse Narischkine et Alexandre Dumas fils. A l'origine, elle présentait un plan en U ; les deux ailes arrières ont été reliées par une loggia. La maison possède des façades néo-palladiennes avec ordre colossal et fronton côté rue, ordre cariatide côté jardin.