Barran (32350)

Selon la légende, le château aurait été, à l'origine, une forteresse érigée contre les Anglais. Au 15e siècle, il fut donné à Jean de la Trémoille, archevêque d'Auch. Il fut probablement transformé, surtout au 17e siècle, par tous les archevêques d'Auch qui en avaient fait leur résidence d'été. Au 18e siècle, Monseigneur de Martillet y fit des aménagements luxueux. A la Révolution, il fut vendu comme bien national. Quelques transformations intérieures furent réalisées au 19e siècle. L'édifice comprend, dans un quadrilatère entouré de fossés, le château et deux bâtiments de communs. Le château s'articule autour d'une cour avec, au rez-de-chaussée, sur deux côtés, des arcades et des fenêtres rectangulaires aux étages. Un donjon domine à l'angle sud-ouest. A l'intérieur, le décor de la chapelle a été repris au 19e siècle ; les gypseries de la chambre de l'archevêque et du salon sont conservées.

Le pignon ancien était autrefois pignon d'entrée. Il est devenu pignon de chevet suite au retournement de l'église pour faciliter son accès côté ville. Le pignon s'ouvre par une porte en arc brisé. A gauche de la porte, un fragment de pierre tumulaire est enchassé dans le mur. Il est attenant au clocher terminé par une flèche en hélice. Les enrayures ont été établies à dessein, de manière à donner des arêtes en spirale. Le reste de l'église a été complètement transformé vers 1880. La façade nord conserve, près d'une porte latérale, la moitié d'un encadrement de porte du 14e siècle.

Le porche présente un décor de damiers et torsades d'époque romane. Le tympan est sans doute moderne (vers 1840 ?) et porte un décor curieux en creux : tiare et clefs de Saint-Pierre. Le parement présente des traces d'incendie. La tribune possède un escalier du côté gauche liturgique, particularité assez rare. Les peintures du plafond de la nef date de 1904.

Pigeonnier datant sans doute du 17e siècle, de plan rectangulaire, porté par des piliers de pierre. Le rez-de-chaussé est vacant, ouvert par quatre arcs de plein cintre portant l'étage. Le bandeau de défense contre les rongeurs, a été soigneusement mouluré et fait office de chapiteau très saillant. Une échelle prend appui sur le bandeau et donne accès, à deux mètres du sol, au plancher de l'étage où s'ouvre une trappe. L'étage est éclairé par une fenêtre unique, grillagée. Charpente à quatre égouts, deux de croupe et deux de long pan. Le faîtage a reçu, en guise de décoration, deux épis de terre cuite vernissée représentant des pigeons. Une gênoise double, à bandes parallèles, cerne la base de la toiture.

Ancienne tour barlongue qui franchit la rue principale et livre passage par une baie en tiers point. Elle se compose de deux murs parallèles soutenant une voûte en berceau brisé. Au-dessus de cette voûte se trouve une petite salle où se tenaient les défenseurs, le corps de garde. A la partie haute, se devinent les traces d'anciens mâchicoulis. Les murs d'enceinte ont disparu mais le pont précédant la tour subsiste, enjambant ce qui était le fossé.