Bazas (33430)

L'édifice est édifié vers 1070 puis agrandi ou rebâti au début du 13e siècle par l'évêque Arnaud II de Pins sur l'emplacement d'une église plus ancienne qui remonterait au 4e siècle. La construction est achevée à la fin du 15e siècle. En 1530 y est célébré le mariage de François Ier avec Eléonore, soeur de Charles-Quint. Après les guerres de religion, l'église est restaurée de 1590 à 1635. La partie supérieure de la façade, détruite par la foudre, est rétablie en 1745. Les trois portails sculptés de cette façade remontent au 13e siècle. Les chapelles absidiales et les piliers du sanctuaire remontent au début du 14e siècle. Les bas-côtés furent terminés en 1598 et 1599.

Fondée par Saint-Martial, l'église a été une première fois détruite en 853. Rebâtie par l'évêque Guimbaud, duc de Bazas, à la fin du 10e siècle, elle est de nouveau détruite puis rétablie dans sa forme actuelle au début du 13e siècle. En 1577, elle est pillée par les protestants. En 1793, elle est vendue comme bien national et dévastée. Edifice à nef unique terminée par une abside polygonale postérieure. La voûte a dû être posée au 14e ou 15e siècle. La charpente a été refaite au 17e ou 18e siècle. L'édifice est désaffecté depuis la Révolution. L'intérieur n'a rien conservé de ses dispositions d'origine.

Le site défensif de Bazas fut occupé dès avant l'Antiquité ; à la muraille du Bas-Empire a succédé au 13e siècle une enceinte épousant le contour triangulaire de l'éperon rocheux. A l'ouest, une muraille rectiligne coupa la jonction avec le plateau voisin. Le rempart, sans rôle défensif après le 17e siècle, a joué et joue encore un rôle de soutènement. Outre quelques pans de mur, subsistent la Porte Gisquet et la Poterne de la Brèche. Des vestiges de murs gallo romains ont été repérés dans des caves sur le tracé nord de l'enceinte.

Hôpital érigé au Moyen Age. Les bâtiments médiévaux sont reconstruits et agrandis entre 1730 et 1739 sous l'impulsion de la communauté des Filles de la Charité qui administre l'hôpital depuis 1698. Une deuxième campagne termine les travaux dans les années 1770. Trois bâtiments anciens subsistent à côté des constructions modernes : la maison de retraite, la chapelle et un long bâtiment perpendiculaire aux deux précédents. L'apothicairerie conserve les boiseries, le mobilier et une grande collection de faïences et de verreries. La majorité des faïences (première moitié du 18e siècle) , ont été produites à Bordeaux et dans le sud-ouest. Les verreries sont également de fabrication locale.

L'hôtel se dresse à l'intérieur des remparts médiévaux et se compose de trois constructions distinctes réparties autour d'une cour intérieure. Il a fait l'objet de plusieurs phases de travaux ou de réaménagement, allant du 12ème siècle jusqu'au 18ème siècle, repérées lors de l'étude archéologique de la façade sur cour.

Demeure construite vers 1530, probablement par Jean de Fautoux, chanoine du chapitre de Bazas. Elle fait l'objet de réaménagements au 17e et 18e siècle. La façade sur la place est bâtie sur deux arcades en arc brisé, renforcées de trois contreforts. Les deux étages inférieurs comportent chacun trois fenêtres à chambranle mouluré, coiffées d'un gable à arc infléchi encadré de pinacles. Sous les gables, le décor sculpté illustre le goût probable des propriétaires pour l'astronomie ou l'astrologie. L'étroite cour intérieure a reçu un décor soigné, avec trois baies à arc en anse de panier. Sous cet ensemble s'étendent de grandes caves dont celle du sud présente une voûte ogivale renforcée de trois arcs doubleaux.