Beaulieu-lès-Loches (37600)

Bâtiment fortifié aux épaisses murailles, datant de la fin du 12e siècle. Le rez-de-chaussée est voûté d'arètes. Au premier étage, une vaste salle éclairée par des fenêtres en plein cintre était couverte d'une voûte sur ogives dont il ne reste que les amorces. Un logis du 15e siècle fut ajouté dans la cour de cet ancien édifice.

Cet édifice est le seul bâtiment conservé des lieux conventuels élevés après l'introduction de la réforme de Saint-Maur en 1662. Sa première pierre a été posée le 3 février 1700. Ce bâtiment est parfaitement représentatif de l'architecture mauriste, notamment par la qualité de la stéréotomie de ses voûtes. Il se compose d'un corps de logis principal parallèle à l'église, et une aile en retour vers le sud, et s'élevait au centre des jardins du monastère. La salle du conseil est ornée de boiseries.

Reste de l'ancien fief de Guigue et dernier vestige des défenses médiévales de la ville. Dans la première moitié du 13e siècle, le fief passa de l'abbaye de Villeloin au chapitre de Tours, puis à l'abbaye de Beaulieu. Par la suite, il appartint à la collégiale Saint-Martin de Tours. L'édifice est construit sur le rocher, creusé de deux étages de caves. Il est essentiellement composé d'un bâtiment rectangulaire sur la façade Est duquel fait saillie un avant corps logeant, à sa partie supérieure, une salle du guet. La tour proprement dite comporte deux étages. L'étage inférieur est couvert d'une voûte d'ogives de section rectangulaire, à arêtes chanfreinées. L'étage supérieur est en partie détruit. Un escalier longe intérieurement la façade nord. Traces de dessins géométriques à l'ocre rouge.

L'église aurait été fondée en 1004. Reconstruit en partie à plusieurs reprises, cet édifice est presque entièrement détruit. De l'église subsiste un grand mur qui limitait la nef à l'est. Relié à la nef par une arcade en tiers point, le choeur sur plan barlong est éclairé au levant par un triplet en arc brisé. Les arrachements de murs du choeur prouvent que celui-ci remplaça une travée détruite. Une tour cylindrique d'escalier occupe l'angle rentrant. Le parement du mur Est de la nef et des collatéraux conserve des traces de peinture du 15e siècle.

A l'origine, l'église était une simple chapelle. Elle fut érigée en cure vers 1229, puis désaffectée à la Révolution. L'édifice comprend une nef accompagnée de deux collatéraux, datant du début du 13e siècle, suivie de deux travées de choeur de la fin du 12e siècle. Le choeur est accosté de deux chapelles ajoutées au 16e siècle. La nef et ses collatéraux sont couverts de voûtes angevines. Le clocher élevé au 12e siècle sur la travée du bas-côté nord du choeur est construit sur plan carré.

La construction de l'église remonte au début du 16e siècle. Elle fut bâtie sur les ruines d'une ancienne abbaye fondée vers 1010 par Foulques Néra, comte d'Anjou, qui y fut enterré en 1040. Clocher roman.

Maison tirant son nom d'un anneau fixé dans sa façade que la tradition populaire considère comme ayant servi à pendre des condamnés. Il s'agit d'une maison d'angle parementée, élevée d'un étage sur rez-de-chaussée dont la porte surmontée d'un tympan courbe est une reprise. Les deux fenêtres supérieures, ayant conservé leur croisée, éclairent chacune une chambre chauffée par une cheminée à hotte. Un escalier en vis, de bois, relie les étages. Le mur pignon Est présente, dans son parement, un arc en plein cintre.

Maisons élevées d'un rez-de-chaussée en pierre, surmonté l'une d'un étage en bois et hourdis couronné par le versant du toit ; l'autre ayant pignon sur rue, de deux étages également en bois. Ces deux maisons, dont l'intérieur a été transformé, sont réunies par une construction du 17e siècle, percée à son rez-de-chaussée d'une porte en plein cintre.

Hôtel constitué par deux maisons contigües, de largeur égale et de longueur différente. Les deux pignons Est sont dans l'alignement l'un de l'autre. Les fenêtres du premier étage, sur la rue Basse, ont conservé leur décor. Un bas-relief très mutilé apparaît dans le parement. Dans la cour, dont l'accès se fait par une porte cochère, un escalier de pierre à rampe droite, collé au mur goutterot sud de la maison nord, donne accès au premier étage. Cet édifice a anciennement servi de relais de poste.

Au-dessus d'un rez-de-chaussée transformé pour l'aménagement de boutiques modernes, l'étage est en bois et hourdis en encorbellement sur ce rez-de-chaussée. Le comble est éclairé par une lucarne en charpente.

Maladrerie fondée au 12e siècle. Du bâtiment principal, élevé de trois étages au-dessus d'un rez-de-chaussée, ne subsistent que les murs. A l'intérieur fut reconstruit un bâtiment relativement moderne. La façade sud présente un second étage percé de fenêtres en plein cintre dont le clavage est circonscrit par une archivolte moulurée de billettes. La partie subsistante du mur pignon conserve à sa base une porte en plein cintre.

Cette maison fut une dépendance du monastère et occupe l'angle sud-ouest du préau du cloître que l'église abbatiale limitait au nord. Les angles sud-ouest et sud-est sont occupés par une tourelle carrée. Sur la façade nord s'appuie le mur pignon d'un bâtiment plus récent, formant aile en retour. Au mur pignon Est est appuyé un bâtiment dont le mur nord est contemporain du logis. Dans l'angle formé par ce mur et le logis, est montée une courte tourelle supportée par une trompe. L'accès au jardin se fait par une porte du 18e siècle.