Bessay-sur-Allier (03340)

Le portail, la clôture du parc et les pavillons qui les encadrent sont les seuls vestiges du château disparu. En 1517, le château se présentait sous la forme d'un corps de logis flanqué de deux pavillons carrés. Le château actuel a été reconstruit à l'époque moderne, au nord de l'emplacement de l'ancien château dont il subsiste l'ancienne cour transformée en parc. L'ancienne cour est fermée à l'est par un mur de clôture percé en son centre par un portail d'entrée, et qui joint de part et d'autre un pavillon rectangulaire à l'angle du quadrilatère. A chacun des deux angles opposés, à l'ouest, s'élève une tour rectangulaire. Pour l'ornementation des façades, l'union de la brique avec décor losangé et chaînes de pierre est caractéristique de l'architecture du Bourbonnais.

Initialement, présence d'une motte féodale. Du château reconstruit au 17e siècle ne subsiste que la porterie. Vers 1780, une aile neuve est construite. De 1852 à 1862, le domaine est occupé par le prince Adam Czartoryski, noble polonais. A cette époque, le château reçoit un riche ameublement et un décor. Le domaine se compose d'une cour rectangulaire bordée de bâtiments, avec les accès symétriques, la porterie à l'est (17e siècle) , la grille sur le jardin, le logis d'un côté (seconde moitié du 18e siècle) , les granges de l'autre. Présence d'un colombier relié à la porterie par un bâtiment bas. Au 19e siècle, une chapelle est aménagée dans un pavillon de la porterie. Le domaine présente une architecture caractéristique du Bourbonnais, avec utilisation du bois et de la tuile, et l'appareillage des briques.

A l'origine, le lieu était occupé par une motte féodale. Edifice du 17e siècle composé d'un corps central quadrangulaire, flanqué de deux avant-corps carrés sur les angles nord. La porte d'entrée à un vantail est encadrée de deux pilastres aux chapiteaux ornés d'une petite tête. Ils portent un entablement composé d'un architrave à trois fasces, d'une frise à trois métopes ornés de figures guerrières casquées et empanachées. Ces figures alternent avec deux niches contenant des soldats romains aux lances dressées. La façade nord est la réplique de la façade antérieure pour sa partie centrale. Le chambranle de la porte est ici orné d'une alternance de triglyphes et de métopes composés de trophées guerriers. A l'intérieur, trois pièces du rez-de-chaussée sont ornées. La salle-à-manger possède une cheminée monumentale engagée, dont une partie scellée dans l'entablement représente Cérès et Bacchus avec leurs attributs. Masques, têtes ailées et chutes de fruits décorent modillons et jambages de la hotte. La cheminée se trouvant dans le salon devait être similaire à la précédente, mais fut modifiée pour obtenir un foyer plus petit. Le salon est également orné de quatre panneaux de peintures murales représentant des paysages dans des cadres flanqués de frises de rinceaux sur fond bleu. Deux panneaux plus larges représentent des scènes pittoresques : une église avec un étang dans lequel nagent des canards ; un château sur une falaise ; porte de ville... Les murs du petit salon était entièrement peints à l'origine des scènes dessinées dans des médaillons qui étaient intégrés dans un réseau d'entrelacs et d'arabesques formant une composition générale. Ils représentent des scènes champêtres de même inspiration que celles du salon. Le château illustre le type du petit château bourbonnais à cour intérieure bordée de communs et cantonné de tours-pavillons, ainsi que celui des constructions en briques à croisillons de la Sologne bourbonnaise. Les détails sculptés qui encadrent les portes d'entrée, les lucarnes et les cheminées monumentales, en font l'exemple d'une gentilhommière du début du 17e siècle dans la région.

Edifice du 12e siècle, composé d'une nef de quatre travées avec collatéraux, d'un transept à bras saillant, et d'un choeur de deux travées à chevet plat. Deux chapelles rectangulaires terminent les bas-côtés, à l'est. La nef, le transept et les chapelles sont couverts par des berceaux brisés. Les collatéraux sont voûtés d'arêtes et le choeur par des croisées d'ogives. La nef et les bas-côtés sont couverts par une même charpente datant sans doute du 16e siècle. Sur la travée de croisée s'élève un clocher comprenant un premier étage aveugle décoré sur chaque face de trois arcatures ; et un second étage qui contient le beffroi. Sur la façade latérale nord du bas-côté de la nef, présence d'une série de corbeaux qui portaient jadis le faîtage d'un cloître ou appentis établis sur ce côté au 15e ou 16e siècle.

Construction rurale du 16e ou 17e siècle, caractéristique des constructions de la Sologne bourbonnaise, pauvre en matériaux minéraux, avec utilisation du bois et de la brique. Les murs sont formés de cadres carrés à l'intérieur desquels des croix de Saint-André en bois servent d'armature. Le remplissage des murs est fait par des appareillages de briques, ensuite recouvertes d'un enduit à la chaux. La charpente est de type gothique à fermettes sur une partie, et classique sur l'autre ; l'ensemble forme une carène de vaisseau renversée. Le plan du bâtiment formait initialement une équerre, dont l'un des bras s'est effondré.